A la télévision, dans les journaux, dans les radios, dans leurs campagnes de sensibilisation… Nombreux sont les moyens déployés par les autorités sanitaires en vue de sensibiliser les citoyens sur l’importance de se protéger du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19) et, aussi, de se faire dépister. Pour le dépistage, il semble, selon les cas, qu’il s’agit d’un véritable parcours du combattant. Un cas concret nous est parvenu dans la banlieue Nord de Tunis.
Une femme, ayant effectué une analyse dans un laboratoire privé – et non public, donc c’était rapide -, a été testée positive au COVID-19 mardi 8 septembre 2020. Son époux présente les symptômes et la famille, avec laquelle elle a été en contact, est inquiète. Les membres, conscients de la nécessité de se faire dépister pour protéger les autres, ont appelé le 190 et tous les numéros verts possibles dans l’espoir d’obtenir une intervention. Mais aucune, à l’heure actuelle, ne leur a été accordée. Si par chance on décroche au téléphone au 190 ou à un autre numéro vert de la direction régionale de la Santé de Tunis, on les renvoie vers d’autres services. Pis encore : dans la soirée du mercredi 9 septembre 2020, un agent du 190 a même affirmé qu’il faut rappeler le lendemain matin car l’administration ne travaillait pas la soirée !
Il ne s’agit pas de remettre en question les efforts des autorités sanitaires pour protéger la population. Or, il faut, au moins, mettre en place des services opérationnels et sérieux. Faut-il avoir des connaissances bien placées pour espérer obtenir l’intervention des équipes médicales ?