Thèses erronées

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Aujourd’hui, Trump, en chute libre dans les sondages, émet la thèse erronée la plus monumentale et la plus immorale diffusée par les sionistes et leurs complices à l’échelle mondiale. Un homme de trente ans abat deux membres de l’ambassade israélienne à Washington en criant : « Libérez la Palestine ». Trump, incrimine un « horrible meurtre commis par l’antisémitisme ».
Ainsi qualifier le combat mené contre l’offensive sanguinaire donne à voir l’amalgame fondateur de la propagande génocidaire. En outre, les deux canardés, à bout portant, montrent que le dôme d’or ou de fer ne saurait protéger d’un tireur venu à pied. Du ravage et de ses conséquences, fuse l’essaimage de la résistance. Mais si les thèses erronées inondent l’univers politique, elles n’épargnent guère la sphère universitaire.
olonisation. Il remet en question l’ouvrage de Jean Ganiage « Les origines du protectorat français en Tunisie » où il s’agit de crise financière et d’endettement beylical pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Le conférencier conteste le rôle du profit économique dans la motivation de la colonisation : « Pire, on avait droit à l’arrivée en masse des militaires français, des occupants français mais pas des capitaux ». Il s’agirait, alors, d’un colonialisme immature : « le pire modèle de colonialisme, car il est l’œuvre de militaires français ». C’est là une thèse erronée.
Pour nier la détermination de la colonisation par l’économie, le conférencier inscrit par pertes et profits, entre autres, l’exploitation agraire et phosphatière. Le géographe Jean Dépois illustre cela dans son livre écrit sur l’œuvre de la colonisation française en Tunisie des origines à l’indépendance.
Dans ces conditions où l’économie fut le facteur prédominant, qu’elle a été la fonction de l’armée ?
Pour coloniser la Tunisie, l’Algérie ou tout autre pays, l’occupation militaire et l’administration directe furent nécessaires. Mais une fois les métiers coutumiers détruits et la substitution de l’importation à la production assurée, la présence du fonctionnaire et du soldat devient superflue car le transfert de valeur demeure l’objectif commun du colonialisme et de l’impérialisme. Le conférencier parle de capitaux absents des valises débarquées en Tunisie par les Français venus de France.
Les Conquistadores amenèrent-ils de l’or en Amérique du Sud ou bien sont-ils venus pour le pillage de l’or embarqué vers l’Espagne ? Dans tous les cas de figure. le transfert de valeur demeure le nerf de la guerre.
D’abord surpris, l’homme du 18 juin l’avait compris : « Françaises, Français, aidez-moi » à mâter les généraux renégats.
« Je vous ai compris », disait-il avec son art de jouer sur l’ambiguïté. Alors, comment interpréter l’outrage infligé par le conférencier à Jean Ganiage, auteur du plus sérieux des ouvrages sérieux ? S’agirait-il de se faire valoir ? Baudelaire dirait « qui fait le dégoûté montre qu’il se croit beau. » Ne sachant comment grimper vers les splendeurs du ciel étoilé, j’adresse, par voie médiatique, une lettre ouverte au Président de la république. Par ce procédé, les attributs du sommet rejailliraient sur ma personnalité. Sinon pourquoi s’en prendre à l’explication de Jean Ganiage partagée par l’ensemble des historiens sauf un ? Lors d’une interview, Jacques Lacan, le gourou de l’inconscient, traite la psychanalyse de « foutaise ».
Ce mot va comme un gant à l’élucubration soutenue par le conférencier à Beït al-Hikma. Encore plus percutant que le verbe de Lacan pour dégonfler des baudruches nimbées de prétention, le sens commun recourt à l’expression « toz hikma », apte à désamorcer l’ambition démesurée. Coller à une institution le terme de “hikma” ne manque pas de prétention au moment où la sagesse déserte les nations et les continents. Au Moyen-Orient, le pire des vampires se prend pour le créateur d’un immense empire. Son hybris le mène à comparaître devant le tribunal du monde entier à l’instant même où l’anomalie sauvage défigure son hideux visage. Les conférenciers amorcent leur piteux dérapage dès le moment où ils outrepassent le ton de l’analyse pour suivre la voie du n’importe quoi. Depuis quand l’armée des casernes décide ceci ou cela avant même d’avoir décapité le pouvoir civil par un coup d’État ?
Le grand Bourguiba regretta d’avoir contribué à propulser le petit Ben Ali au sommet de l’autorité.

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