La débâcle de Thomas Cook est ses incidences sur le paysage touristique tunisien ne cesse de nourrir une polémique notamment en ce qui concerne l’ardoise laissée en Tunisie après la faillite du plus grand tour-opérateur au monde.
Dans la précipitation le montant des impayés déclaré a été dès le début de la crise de 200 millions de dinars. Ce montant, selon Mouna Ben halima responsable au sein du conseil exécutif de la fédération tunisienne de l’hôtellerie FTH a été revu à la baisse pour se situer entre 60 et 70 millions de dinars devait–elle déclarer ce matin sur les ondes de la Radio Express FM. Ce constat a été effectué selon une collecte de données auprès d’environ 60 hôtels tunisiens travaillant en partenariat avec Thomas Cook sur la marché tunisien. Lui faisant écho le ministre du tourisme et de l’artisanat actuellement en visite en France à l’occasion du salon mondial du tourisme a confirmé cette révision à la baisse des impayés du TO en Tunisie. René Trabelsi a, par ailleurs précisé que 80% des réservations de Thomas Cook sur la Tunisie pour le reste de 2019 seront « naturellement » récupérées par les concurrents directes du TO britannique aussi bien en grande Bretagne que pour le reste des pays européens.
De cette « Catastrophe », souligne encore le ministre, la Tunisie est le pays le moins touché par cette faillite.
En effet les dégâts occasionnés par cette crise sont nettement plus lourds pour nombre de destinations réceptives telles que l’Espagne ou plus de 500 hôtels sont menacés de fermeture suite à cette débâcle.
L’ardoise du TO en Espagne est aujourd’hui estimée à plus de 200 millions d’euros sachant que Thomas Cook est le second voyagiste le plus important en Espagne, avec sept millions de touristes en 2018.
En Italie L’association Federalberghi, qui regroupe 27 000 hôtels italiens sur un total de 33 000, estime que les impayés s’élèvent d’ores et déjà à 100 millions d’euros et que trou final pourrait atteindre 300 millions d’euros.
Autre victime : la Grèce ou les impayés de Thoams Cook s’élèvent à 500 millions d’euros.
Nizar Mouelhi