La Tunisie va accueillir, en 2022, la 8ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD). Un événement de grande envergure qui réunit, tous les 3 ans, le Japon avec les chefs d’État et de gouvernements africains. Une conférence de presse a justement eu lieu ce vendredi 4 décembre 2020 à l’hôtel Laïco de Tunis, coorganisée, notamment, avec l’UBCI et Toyota.
Plusieurs personnalités de premier ordre ont pris part à la rencontre qui a été, rappelons-le, animée par notre confrère Anis Moraï : Shinsuke Shimizu, ambassadeur du Japon en Tunisie ou encore Hédi Ben Abbès, président de la Chambre du commerce et d’industrie tuniso-japonaise (CCITJ). C’était l’occasion de revenir sur les enjeux de la TICAD, mais aussi de prendre en compte les suggestions de l’assistance sur les opportunités qui pourront être examinées lors de la conférence.
TICAD : 20 milliards de dollars d’investissements sur 3 ans
« La TICAD est le plus grand événement international jamais organisé par la Tunisie depuis l’indépendance », a déclaré Hédi Ben Abbès, président de la CCITJ, qui rappelle que la part belle sera faite au secteur privé. Lors de la dernière TICAD, 20 milliards de dollars ont été investis par le Japon en Afrique sur 3 ans. « On espère que ce chiffre va encore augmenter lors de la 8ème édition de Tunis », a-t-il ajouté.
La Tunisie, poursuit-il, est une porte d’entrée privilégiée menant vers l’Afrique. Le secteur privé tunisien doit, de ce fait, croire en ce continent en y investissant « de manière originale ». Idem pour le secteur privé nippon qui détient, lui aussi, un rôle capital. Bien entendu, l’État doit remplir sa part du contrat. « Aucune stratégie ne peut réussir si l’État tunisien ne dresse pas les structures nécessaires », a souligné le président de la CCITJ.
Les trois axes d’intervention du Japon en Afrique
Pour sa part, l’ambassadeur du Japon en Tunisie, Shinsuke Shimizu, a lui aussi souligné l’importance de la 8ème édition de la TICAD qui aura lieu en Tunisie en 2022. La priorité, lors de cette édition, sera de renforcer l’intégration de l’économie africaine à l’économie mondiale.
Dans cette optique, le Japon opère sur trois niveaux : l’économie, la société (santé, propreté) et la paix. Il s’agit, aussi, de contribuer à l’amélioration du climat des affaires en Afrique. « Nous avons créé une Instance de dialogue réunissant les acteurs du privé avec le gouvernement de chaque pays africain, et ce dans le but d’améliorer ce climat des Affaires », a-t-il expliqué.
La prochaine TICAD, poursuit l’ambassadeur, permettra à la Tunisie de confirmer sa position de porte d’entrée menant vers l’Afrique. « Le secteur de la santé sera sans doute prioritaire compte tenu de la crise sanitaire liée au COVID-19 », a-t-il encore souligné, ajoutant que les organisateurs de la TICAD restent ouverts à toute proposition en vue d’enrichir l’événement en 2022.