Tiers-monde : l’accès a l’éducation pour les jeunes filles, un véritable combat

Le forum mondial annuel sur l’éducation et les compétences qui rassemblera les leaders mondiaux des secteurs publics, privés et sociaux pour trouver des solutions en vue d’une éducation pour tous, se tiendra du 18 au 19 mars 2017 à Dubaï aux Emirats Arabes Unis

L’accès à l’éducation pour le genre féminin reste difficile aujourd’hui. Même si selon un rapport de l’UNESCO, le nombre d’enfants non scolarisés a diminué de 84 millions dont 52 millions de jeunes filles. Il reste, toutefois, que les filles subissent certaines formes de discrimination dans de nombreuses régions du monde.
Mais quel est donc le rôle des organismes dans cette discrimination ?
Si « environ 63 millions d’adolescents âgés de 12 à 15 ans sont privés de leur droit à l’éducation » selon le nouveau rapport conjoint de l’Institut de statique de l’Unesco et l’Unicef, 25 millions d’enfants dont 15 millions de filles n’iront sûrement jamais à l’école. Force est de reconnaitre que d’énorme progrès ont été fait car la disparité entre filles et garçons en matière d’éducation s’est réduite, dans le monde le pourcentage des filles parmi l’ensemble des enfants non scolarisés dans les pays en développement a énormément diminué. Le nombre de filles non scolarisées en âge du primaire et du secondaire a baissé de 22 % entre 2000 et 2014 grâce aux efforts et aux différentes politiques mises en place, comme par exemple l’exemption de frais d’inscription dans certains pays du tiers monde, les campagnes audiovisuelles pour l’éducation des filles, la construction d’écoles, des repas fournis à l’école, ont permis de faire chuter considérablement le nombre de filles non scolarisés. Malgré cela, de grandes disparités ont été observées. En effet, dans certains pays d’Afrique subsaharienne ou d’Asie, plus de la moitié des filles n’achèvent pas le cycle d’enseignement primaire. Dans certaines régions d’Afghanistan ou de la Guinée, moins de 20% des filles en âge d’être scolarisées vont à l’école jusqu’à la fin du cycle primaire. Les filles courent bien plus de risques que les garçons de stopper leur scolarité à l’entrée du secondaire, pour aller assurer des travaux ménagers ou agricoles, souvent même pour apporter un revenu à leurs familles. Le pire c’est lorsqu’elle stoppe leurs scolarités pour être livrées trop tôt à des hommes dans des mariages non désirés. Tradition oblige. La culture y est aussi pour beaucoup dans cette discrimination. En effet, dans la religion musulmane, par exemple, la femme est faite pour rester à la maison, s’occuper du mari et des enfants Cela doit-il la priver du droit d’apprendre à lire et à écrire ? Serait-ce une mauvaise interprétation de parents eux même analphabètes ?
Lors du forum sur l’éducation à Dakar en 2000, les participants s’étaient tous engagés à faire de sorte que en 2015, tous les enfants, surtout les filles, les enfants en difficultés et ceux appartenant à des minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu’à son terme, selon le rapport de Unesco.
Nous somme en 2017 et une grande partie des jeune filles n’ont toujours pas accès à l’enseignement et sont dans l’ignorance.

.Z.F

Related posts

Sfax : Un homme meurt dans un accident de moto

Akouda : Victime d’un braquage, un jeune succombe à ses blessures

Siliana : Alerte à la prudence face aux conditions météorologiques instables