Le président gelé de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Rached Ghannouchi, et les autres députés voient très mal la poursuite de la suspension de leurs activités. D’ailleurs, on s’attendait à ce qu’ils se mobilisent en « masse » ce vendredi 1er octobre 2021 pour, comme ils l’affirment », reprendre leur travail – comme s’ils avaient accompli quelque chose de notable au profil des électeurs ! -. Mais il n’était rien.
Le Cheikh, dans un communiqué publié sur sa page Facebook et sur celle de l’ARP le même jour, a laissé libre court à son mécontentement face à ce qu’il se passe actuellement. Voici les points qui ont été évoqués dans le communiqué :
- Elle dénonce, à l’occasion du coup d’envoi de la nouvelle session législative, l’activation de l’article 80 par « Monsieur Kaïs Saïed, président de la République », à l’occasion du 25 juillet 2021 ;
- Le décret présidentiel 117 est un obstacle à l’application de la Constitution, une invasion des prérogatives de l’ARP. C’est une inquiétante concentration des pouvoirs. Le président de la République doit revenir sur ses décisions ;
- Le président de la République assume la responsabilité de la fermeture du Parlement, ce qui a retardé les intérêts vitaux de l’institution ;
- Le président de la République est aussi responsable de la fermeture du site historique du musée du Bardo qui représente la mémoire de la Tunisie ;
- L’ARP soutient pleinement les députés ayant fait l’objet de diverses condamnations de la part du parquet Militaire. Elle soutient aussi les personnes assignées à résidence ;
- L’ARP se dit inquiète par la campagne de dénigrement visant les députés qui se retrouvent menacés dans leur intégrité physique ;
- Le bureau de l’ARP restera actif en permanence ;
- Les députés sont appelés à reprendre leur travail de contrôle et d’élu dans le calme et le respect. Ils doivent tenir bon dans cette bataille pour la démocratie. Celle-ci est symbolisée par le Parlement.