Tourisme local, médical, culturel, nomades digitaux: des pistes pour valoriser la destination tunisienne?

En début de saison, avec le Pèlerinage de la Ghriba, les prévisions étaient plus que rassurantes et optimistes pour le tourisme en Tunisie en 2023, et la réalité de la situation vient de le confirmer. Une aubaine pour notre économique après les années difficiles post-COVID19. Jusqu’au 20 novembre 2023, les recettes touristiques ont atteint 6,437 milliards de dinars.

Tourisme: des performances remarquables par rapport à 2022 et 2019

Ce sont les données qui ont été fournies par le ministre du Tourisme, Mohamed Moez Belhassine, ce mardi 28 novembre 2023 lors de son audition par les députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) à propos du budget 2024 de son département. Il s’est appuyé sur les informations fournies par la Banque Centrale de Tunisie (BCT), affirmant qu’en termes de recettes touristiques, une hausse de 32% a été constatée par rapport à 2022 et de 7% par rapport à 2019, l’année de référence par excellence.

La Tunisie commence, peu à peu, à reprendre sa place légitime en tant que destination touristique incontournable. Il faut dire que d’énormes efforts ont été déployés par les autorités compétentes, à l’instar du ministère du Tourisme, afin de remonter la pente après la crise sanitaire de 2020.

D’autre part, des opérations ponctuelles ont été menées par des acteurs privés, notamment Kia Motors. Cette dernière a été derrière une magnifique campagne de promotion de la destination tunisienne, dans laquelle Jung Hae-in, une star sud-coréenne, a été mobilisée.

La Tunisie peut compter sur des sites incroyablement remarquables pour séduire les vacanciers du monde entier, à l’instar de la Haouaria, du Sud et, bien entendu, de l’incontournable Djerba, Île des Rêves, dont plusieurs sites ont été classés en tant que patrimoine mondial de l’UNESCO. Une fierté

La nécessité de diversifier le produit touristique tunisien

Bien entendu, il faut garder les pieds sur terre, car il y a encore du pain sur la planche. Il va falloir travailler sur la diversification du produit touristique tunisien. Il n’y a pas que les hôtels et les plages car, à ce niveau, la compétition est rude avec d’autres pays comme la Grèce, la Thaïlande, pour n’en citer qu’eux.

C’est un tourisme durable et de proximité qu’il faut développer, valorisant la culture locale tunisienne, permettant aux vacanciers de plonger au cœur des traditions de notre pays, tout en profitant de son climat méditerranéen exceptionnel. D’autres pistes devraient être exploitées, et sans doute, les autorités y ont déjà pensé: le tourisme culturel, le tourisme médical, le tourisme local – il faut permettre aux Tunisiens de partir en vacances dans leurs pays -, ou même le tourisme des affaires. C’est un grand dossier qui nécessite une collaboration étroite entre différents départements de l’État: Tourisme, Technologique, Affaires Étrangères…

Le but étant d’attirer les startuppers, les freelancers et les nomades digitaux en Tunisie pour leur permettre de travailler, tout en passant de bons moments en Tunisie. Plusieurs pays ont mis en place un VISA destiné aux travailleurs nomades, à l’instar de la Thaïlande justement.

F. K

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