Tourisme médical et de bien-être : L’engouement et le revers de la médaille… 

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 Pour la promotion du tourisme médical et de bien-être, les manifestations ne cessent de se multiplier. Conférences, salons, colloques, séminaires nationaux et internationaux, supports de promotion de tous genres, institutions publiques et structures privées, multiplient les initiatives au profit d’une filière qui promet.
Toutefois, s’ils sont en apparence positifs, la multiplicité des intervenants et le foisonnement des démarches pourront enfanter des effets pervers en l’absence de synergies efficaces.
La solution ? Elle réside dans la création d’une structure fédératrice qui pourrait prendre la forme d’un Conseil national du tourisme médical et de bien-être qui réunit toutes les parties concernées publiques comme privées et dont la mission se doit de s’inscrire dans la logique de la coordination  et de l’efficience.
La destination tunisienne, de par ses atouts et la notoriété déjà acquise en la matière, n’a pas le droit de décevoir.
De ce fait, les instances publiques relevant des ministères du Tourisme et de l’artisanat et de la Santé publique, sont-elles appelées à amorcer un mouvement et à engager les négociations pour la mise en place de cette structure sans omettre de signaler l’urgence d’une telle démarche, précisément au regard de l’émergence de redoutables concurrents qui opèrent sur le créneau.
Nombre de mérites sont attendus de la création de ce Conseil. Il aura à organiser le secteur, à lui éviter l’éparpillement des efforts et des énergies, à redistribuer les rôles de chaque intervenant et surtout à mettre en place les mécanismes de contrôle de la qualité des prestations fournies.
La promotion de ce tourisme est à même de réaffirmer la volonté de doter le tourisme tunisien de nouveaux ressorts de développement sur la voie de l’enrichissement et de la diversification.
L’on ne peut à ce titre s’empêcher de dire que la récente  mise en œuvre d’une étude approfondie sur l’état des lieux, les perspectives de développement de la thalassothérapie et l’annonce d’une prochaine promulgation d’un cahier des charges relatif au tourisme médical, constituent deux démarches fort importantes. Elles viennent opportunément marquer une prise de conscience positive  quant à la nécessité de préserver des acquis de taille pour le tourisme tunisien. Il s’agit de deux produits à haute valeur ajoutée qui doivent être à l’abri d’une quelconque banalisation ou encore d’un déficit de qualité.
Il faudrait à cet égard rappeler pour mémoire que le tourisme médical et de santé est l’un des créneaux porteurs au regard de la forte demande qui ne cesse de s’exprimer à ce niveau. Et la Tunisie dispose de plusieurs atouts qui garantissent la réussite de cette activité dont notamment son potentiel de qualification et de compétences pour ce qui est de la gestion des centres de thalassothérapie , de la chirurgie esthétique et de la chirurgie ophtalmologique et de bien d’autres disciplines de santé.
L’ambition  est d’attirer le plus grand nombre de touristes demandeurs de soins et de leur offrir la possibilité de dissiper certaines contraintes d’ordre tarifaire ou encore ayant trait aux conditions d’accueil.
Outre les atouts, non des moindres, de la quiétude, de la stabilité et de l’accueil, le parcours accompli fait déjà de la Tunisie une terre de bien-être, car elle s’est dotée de plus de cinquante  centres de thalassothérapie opérationnels, de vingt centres de balnéothérapie, de centres de formation de médecins spécialisés et d’agents de soins et plus encore, d’une industrie de fabrication d’équipements sanitaires et de produits de soins de haute qualité.
Le mot d’ordre est synonyme de persévérance dans cet élan de diversification qui a ses spécificités et ses caractéristiques.
Car, quand il s’agit de la santé et du bien-être des consommateurs, les exigences de la qualité des prestations deviennent encore plus importantes.
Il est en effet impératif que la notoriété acquise soit constamment préservée et que le personnel qui opère dans ce créneau soit, en permanence, au fait de l’évolution de la demande. C’est ce qui rend légitimes tous les espoirs portés sur toute démarche qui tend à réunir tous les acteurs de cette filière et à lui éviter toutes formes d’improvisation ou encore de banalisation.

Nizar Mouelhi

 

 

 

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