Le ministre de la Santé, Abdelatif Mekki, en avait parlé hier lors d’une conférence de presse : le gouvernement va réfléchir aux différentes manières de mettre les nouvelles technologies au service de la santé afin de mieux lutter contre la propagation du coronavirus.
Intervenant dans Houna Shems ce mercredi 18 mars 2020, le ministre des Technologies de la Communication (TIC), Mohamed Fadhel Kraiem, a indiqué qu’il existe plusieurs pistes à explorer dans cette optique. Il s’agit, tout d’abord, d’instaurer une surveillance électronique des personnes mises en quarantaine – volontaire ou non -. Ensuite, le citoyen concerné pourrait installer une application sur son mobile afin de tracer ses déplacements à travers la technologies de la géolocalisation.
Une autre piste consiste à mettre en place un centre d’appel disposant des contacts de toutes les personnes mises en quarantaine. Le centre pourra ainsi les contacter en vue de les localiser. Autre solution proposée : le bracelet électronique. « Il est possible que les trois solutions soient adoptées », a déclaré le ministre des TIC.
Nous ne pouvons douter de la bonne intention de ces mesures. Néanmoins, la question de la protection de la vie privée doit inévitablement être posée. Nous sommes dans un contexte de crise, soit. Mais que se passera-t-il lorsque cette crise sera surmontée ? Les données des personnes en quarantaine seront-elles détruites pour protéger leur vie priée ? Il est clair, d’un autre côté, que nous pourrions tirer un meilleur profit du potentiel énorme des nouvelles technologies afin de lutter contre le coronavirus. Pourquoi ne pas adopter la télémédecine ? C’est tout à fait envisageable et il est possible d’adopter ces technologies à celles et ceux qui n’ont pas accès à Internet (recours aux échanges téléphoniques par exemple).
La question doit être sérieusement étudiée.
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