Le Président Directeur Général des Laboratoires UNIMED, Ridha Charfeddine a brisé le silence sur les rumeurs selon lesquelles il aurait tiré profit de son appartenance à Nidaa Tounes pour décrocher d’importantes transactions publiques pour ses laboratoires UNIMED, particulièrement la transaction relative à la commercialisation du médicament « ENOXAMED« . Charfeddine a affirmé que cette transaction est allée à un autre laboratoire en dépit du dossier complet d’UNIMED et de sa conformité aux conditions juridiques et scientifiques nécessaires. « Nous avons même présenté des études et des analyses qui ne sont pas du tout mentionnées dans le cahier des charges. Ils nous ont obligé à faire tout cela. Nous l’avons fait tout de même. On nous a mis le bâton dans la roue, on nous a opprimé par ignorance. D’autant plus que nous ne pouvons pas participer aux appels d’offres de 2017 et de 2018,« a-t-il expliqué.
Pour lever toutes les équivoques, le PDG d’UNIMED a présenté plusieurs documents et rapports scientifiques relatifs au dossier d’ENOXAMED. Il a, à ce propos indiqué qu’il a été autorisé à commercialiser ce produit (AMM) depuis 2011 du temps du ministre de la santé Mohamed Salah Ben Ammar qui connaissait parfaitement le secteur étant lui-même médecin anesthésiste.
« J’ai décidé de m’exprimer maintenant car les médecins, les cadres, les pharmaciens et tout le personnel qui travaille avec moi m’ont poussé à le faire. Ils en ont marre de voir leurs efforts partir en fumée à cause des mauvaises intentions, des doutes de certaines parties et du comportement de ceux qui agissent par ignorance. Les autorités ont peur de tout, compte tenu du climat de doute qui règne et qui a influencé l’opinion publique, » a-t-il souligné.
Ridha Charfeddine a conclu en rappelant qu’il est passé devant l’INLUCC à qui il a remis un dossier complet sur la transaction précitée et qui confirme qu’UNIMED n’a pas remporté cette appel d’offres.. Pour finir, il a dénoncé ceux qui ont présenté un dossier sans fondement à l’instance de lutte contre la corruption jurant que les ministres de Nidaa Tounes lui ont fait du tort et ne lui ont accordé aucune faveur. Ceci en allusion à la plainte déposée par le président du parti de l’Union populaire républicain, Lotfi Mraihi à l’encontre de l’ancien ministre de la santé.