L’opérateur suédois Transcom, installé en Tunisie depuis 2005, a procédé à un licenciement abusif, le 3 février 2017, de 140 employés travaillant dans l’opération italienne « Fast Web ».
Les licenciés effectuent actuellement un sit-in au siège de Transcom à Charguia 1, revendiquant la reprise de leur travail.
Selon la déclaration accordée à Réalités online de l’un des employés licenciés, Zouhaier Saïda, ce licenciement brusque a eu lieu, le 3 février. Les employés étaient en train de travailler normalement, quand tout a été interrompu. Thomas Alvarez, le gérant de Transcom Tunisie, leur a indiqué que les opérations italiennes quittent progressivement le marché la Tunisie, dont Fast Web, et qu’il devaient rentrer chez eux attendre la décision de l’administration à propos de leur départ.
Notre interlocuteur a précisé que les 140 employés sont titulaires et travaillent depuis au moins 8 ans, citant son exemple.
Selon la même source, les négociations devaient avoir lieu mercredi 8 février, sauf que l’administration a refusé de discuter avec le groupe représentant les employés licenciés. Ces derniers se sont donc dirigés vers l’UGTT, là où ils sont représentés par 4 syndicats, selon Zouhaier Ben Saïda. On leur a donc assuré que ce licenciement est totalement illégal vu qu’il n’y a pas eu de préavis et qu’ils devaient regagner leurs postes et continuer à travailler.
Entre temps, les tentatives de négocier avec l’administration se sont poursuivies et la réponse reçue par les employés, mardi 14 février, n’était pas rassurante. En effet, on leur a proposé une indemnisation calculée sur la base d’un salaire par an, ce qui ne convient à aucun employé parmi eux, sachant qu’ils sont, en majorité, des pères de familles, dont notre interlocuteur qui assure être, en plus, engagé dans un crédit bancaire.
A présent, ces 140 employés sont en sit-in au siège de Transcom à la Charguia et ne comptent pas quitter les lieux avant de voir leur situation régularisée, selon les normes légales, et ce, soit en poursuivant leur travail soit en recevant une l’indemnisation qu’ils méritent, comme l’a souligné Zouhaier Ben Saïda.
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