La Tunisie a affiché une ambition climatique élevée en annonçant un objectif de réduction de 45% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. L’annonce a été faite par Zouhour Hilali, chef de cabinet du ministre de l’Environnement, lors du forum régional sur les contributions déterminées au niveau national pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Une transition énergétique multiforme
Pour renvoyer aux mots de Zoouhour Helali, « notre objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici 2030, malgré les défis auxquels nous sommes confrontés ». La Tunisie, comme de nombreux autres pays, est confrontée aux effets du changement climatique, tels que la sécheresse, l’érosion côtière et la désertification. Réduire ses émissions est donc une nécessité pour assurer un avenir durable.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, la Tunisie mise sur une transition énergétique multiforme. Le développement des énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, est au cœur de cette stratégie. Le pays vise à porter la part des énergies renouvelables dans sa production d’électricité à 35% d’ici 2035.
Par ailleurs, la Tunisie s’engage dans des projets d’envergure, tels que la production d’hydrogène vert, en partenariat avec des acteurs internationaux mais dont l’écoresponsabilité reste frêle et étique comme TotalEnergies et OMV. Ce gaz, produit à partir d’énergies renouvelables, pourrait transformer le paysage énergétique du pays et lui ouvrir de nouveaux marchés à l’export.
Une coopération internationale renforcée
La Tunisie ne mène pas ce combat seule. Le pays s’appuie sur une coopération internationale renforcée pour financer et mettre en œuvre ses projets. Le projet d’interconnexion électrique avec l’Italie, Elmed, est un exemple concret de cette coopération. Ce projet permettra à la Tunisie d’exporter son surplus d’électricité renouvelable vers l’Europe et de renforcer sa sécurité énergétique.
La transition énergétique en cours en Tunisie a des implications profondes pour l’économie du pays. Elle nécessite des investissements importants dans les infrastructures, la formation et la recherche. Mais elle ouvre également de nouvelles perspectives de développement et de création d’emplois.
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