Transport : « La TRANSTU s’enlise »

Le Directeur Général (DG) de la TRANSTU, Slah Belaïd n’a pas gardé sa langue dans sa poche et a affirmé aujourd’hui, dans une déclaration à Jawhara FM que la compagnie « s’enlise à cause de ses dettes ».
Invité à parler des dégâts qu’a subi la flotte TRANSTU suite aux dernières inondations qui ont submergé la capitale, notamment les 120 métros bloqués à la station Tunis marine, le DG n’a pas raté l’occasion pour tirer la sonnette d’alarme sur les contraintes économiques et financières excessives de la compagnie.  Il n’y a pas que la station TGM qui s’est enlisée, c’est tout le pays qui vit cette situation et c’est, également, la TRANSTU qui s’enlise.
Slah Belaïd a mis l’accent sur la dette de la TRANSTU qui a atteint 800 millions de dinars dont 200MD de dettes fiscales et 250MD dus à la CNRPS en  plus de la dette envers la STEG et la SNDP, ce qui a créé un cercle vicieux d’endettement entre les entreprises publiques et les établissements et fonds étatiques, raison pour laquelle, la TRANSTU a recours chaque mois aux crédits bancaires pour payer les salaires de ses employés et cadres.
En guise de solution, Slah Belaïd a affirmé que la compagnie a proposé à la présidence du gouvernement, un plan de réforme déposé auprès du ministre chargé des grandes réformes. Il s’agit avant tout d’augmenter les tarifs bloqués depuis 2003 et appliquer la loi qui stipule une augmentation annuelle de 10% et puis, le renouvellement de la flotte qui compte aujourd’hui 630 véhicules en service depuis 10 ans.
La TRANSTU, doit opter pour une hausse de sa grille tarifaire. « Le prix réel des tickets est de 1,500 TND. 1 TND est pris en charge par l’entreprise. De ce fait, le citoyen ne paie que 500 millimes », a-t-il expliqué. C’est une charge assez lourde pour l’entreprise.
Slah Belaïd parlera du licenciement de 700 employés recrutés en surcharge dans le cadre de la régularisation des agents de la sous-traitance et qu’il juge inutiles.
La gratuité des transports dont bénéficient les sécuritaires, les douaniers et les militaires a aussi un coût. Le DG rappellera qu’« une telle mesure n’est pas stipulée par la loi. Il n’y a pas dans la loi ce qu’on appelle transport gratuit.  Elle coûte à la TRANSTU 20 millions de dinars chaque année. Les ministères de la Défense et de l’Intérieur doivent assumer les dépenses de transport de leurs agents ». Il a appellera, dans ce sens, les ministères concernés, notamment la défense et l’intérieur, à rembourser leurs dettes à la TRANSTU.

 

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