TRANSTU : ces agents fictifs qui coûtent des millions de dinars à l’État

I Watch a remis au goût du jour, dans la soirée de ce lundi 13 mai 2019, la question des heures fictives payées pour le compte de certains agents de la TRANSTU. L’organisation non gouvernementale (ONG) a fait savoir que 160 agents, tous syndiqués au sein du syndicat de base, touchent l’équivalant de 8 heures fictives, ce qui équivaut à 1 an et demi de travail selon la même source.
S’appuyant sur des documents obtenus par le biais de son centre de soutien aux victimes de corruption, I Watch a également affirmé que 14 agents travaillant au sein de l’entrepôt de Beb Sâadoun bénéficient de 8 heures de travail fictif sans travailler réellement. Plus encore : aucune journée d’absence n’est comptabilisée, d’autant plus qu’ils profitent de toutes les primes dont profitent les agents qui travaillent réellement.
Dans ce même contexte, I Watch a ajouté que 146 autres agents touchent eux aussi un salaire sans travailler, ce qui coûtent à la TRANSTU pas moins de 3,465 millions de dinars par an (sans compter les primes fictives). Ajouté à cela le boycott de certains citoyens qui ont préféré se tourner vers le transport privé en raison des perturbations qui marquent le secteur public.
Face à cette situation, des syndiqués avaient porté plainte auprès de l’ancien DG de la TRANSTU, du ministre du Transport et de la présidence du gouvernement afin de trouver des solutions. L’ONG parle également d’une réunion secrète entre Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), et Hichem Ben Ahmed, ministre du Transport. Le syndicaliste y aurait promis de trouver une solution afin de résoudre cette problématique. Le DG de la TRANSTU, Anis Mallouchi, a lui aussi promis de suivre ce dossier et de sanctionner ceux qui ont touché de l’argent illégalement.

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