Vendredi 9 mai 2025, à l’occasion de la Journée de l’Europe, la Tunisie a réaffirmé son attachement à un partenariat stratégique avec l’Union européenne. À cette occasion, Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, accompagné de Mondher Belaid, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a pris part à une cérémonie marquée par des échanges riches en symboles et en perspectives.
Dans son discours, Mohamed Ali Nafti a insisté sur la portée symbolique de cette édition 2025, qui coïncide avec le trentième anniversaire de l’Accord d’Association signé entre la Tunisie et l’Union européenne en 1995. Pour lui, cette date n’est pas qu’un jalon dans le temps, mais une invitation à faire le point sur trois décennies de coopération et à imaginer ensemble les contours d’un avenir commun, aligné sur les priorités nationales et les attentes du peuple tunisien.
Le ministre a également salué l’esprit du projet européen, né il y a plus de 75 ans, et qui demeure une source d’inspiration pour construire des partenariats fondés sur le respect mutuel, la solidarité et la non-ingérence. Des valeurs que la Tunisie revendique avec force dans ses relations internationales.
Sur le plan régional, Mohamed Ali Nafti a tenu à réitérer la position constante de la Tunisie en faveur du peuple palestinien. Face à une situation de plus en plus dramatique, il a appelé à un arrêt immédiat de la violence brutale dont sont victimes les Palestiniens, et à une restitution pleine et entière de leurs droits, avec Al Qods comme capitale d’un État souverain.
Autre axe fort de son intervention : la dimension humaine du partenariat tuniso-européen. Le ministre a salué les programmes d’échanges tels qu’Erasmus+ et Horizon Europe, qu’il considère comme des passerelles entre les jeunesses des deux rives. Ces initiatives favorisent non seulement la mobilité, mais aussi l’autonomisation des jeunes talents. À ce titre, il a appelé à un appui renforcé à la migration régulière, afin de mieux structurer les dynamiques de mobilité et d’intégration économiques et sociales.
Enfin, Mohamed Ali Nafti a souligné la nécessité d’aborder la migration irrégulière avec lucidité et humanité. Pour la Tunisie, il ne saurait être question de répondre à ce phénomène par des approches sécuritaires exclusivement. Il s’agit plutôt de s’attaquer à ses causes profondes, avec une vision globale et responsable.