L’ancien président provisoire de la République, Moncef Marzouki, s’inquiète d’une contre-révolution qui existe en Tunisie. Dans une déclaration accordée à l’agence TAP ce dimanche 14 janvier 2018, le président de Harak Tounes Al Irada a affirmé que cette contre-révolution a pris le pouvoir en Tunisie, mais qu’elle va connaître un échec cuisant.
Ce phénomène, poursuit-il, s’est emparé de la démocratie à travers des non démocrates « soutenus par des médias corrompus et qui refusent toute élection libre et transparente ». « La crise économique que traverse le pays va s’aggraver à cause de l’échec des politiques engagées. Le seul compromis qui a réellement existé en Tunisie est celui de la Troïka », a-t-il encore déclaré.
Dans ce même contexte, Moncef Marzouki a affirmé craindre que la contre-révolution parvienne à fausser les prochaines élections, comme c’était le cas en 2014. « Notre parti n’acceptera pas que cela se reproduise à nouveau. Le prochain combat sera celui pour la démocratie et la souveraineté du peuple », a assuré l’ancien président provisoire, qui considère vital de laisser les générations futures gérer le pays. « La gestion du pays ne doit pas se faire par ceux qui ont échoué durant des décennies », a-t-il ajouté.