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Trois partis se sont exprimés mercredi 15 septembre dans un communiqué commun sur la situation générale dans le pays: il s’agit de Machrou3 Tounes, Beni Watani et la coalition Al Watani.
Les partis soulignent que le système politique et électoral adopté depuis 2014 « a été l’une des principales causes des crises politique et économique vécues par le pays, et que le changer reste un enjeu vital pour l’Etat ».
Ils expriment également leur surprise devant l’absence persistante du gouvernement malgré la détérioration de la situation économique et les risques engendrés par l’épidémie de coronavirus, et les appels pour organiser des élections législatives anticipées sans changer les systèmes électoral et politique. Le trio appelle à cet égard le président de la République afin que son choix du gouvernement et de son chef soit fondé sur le principe d’efficacité et d’intégrité, et non sur le principe de loyauté envers les personnes.
Ils relèvent que le chemin pour changer ce système doit être participatif sous une forme qui garantit la contribution de toutes les forces nationales réelles, et un large dialogue social, avant de passer au référendum, ajoutant que le chemin du changement doit être un mélange entre la situation exceptionnelle qui a été rendue nécessaire par les conditions de la crise étouffante dans le pays, et les exigences du « constitutionnalisme », s’en écarter revenant à nier la légitimité de toutes les institutions élues.
Enfin, les trois partis appellent à cesser de prendre toute mesure constituant une violation des droits de l’homme, comme l’interdiction de voyage et l’assignation à résidence sans autorisation judiciaire, soulignant d’autre part la nécessité de préserver les relations internationales stratégiques de la Tunisie à l’abri de tout populisme afin de renforcer la sécurité du pays et de préserver son économie.
H.A.