Face aux tensions qui secouent la prison civile de Mornaguia, le syndicat de base de l’établissement pénitencier a haussé le ton dans son dernier communiqué, pointant du doigt le rôle des associations des Droits de l’Homme. Le syndicat dénonce une ingérence de leur part dans le travail pénitencier, ce qui risque d’affecter le bon déroulement de ce travail. Concernant les grèves observées dans la prison, le syndicat les qualifie « d’orchestrées ».
D’autre part, le syndicat de base appelle l’autorité de tutelle à prendre les dispositions nécessaires afin de protéger les cadres et les agents pénitenciers. « Le syndicat général des prisons doit assumer ses responsabilités. Nous soutenons le travail des associations des Droits de l’Homme, mais uniquement dans le cadre du respect de la loi, sans dépassement ni humiliation », peut-on lire dans le communiqué du syndicat de base de la prison civile de Mornaguia.
A titre de rappel, 80 détenus impliqués dans des affaires de terrorisme avaient entamé une grève de la faim selon une déclaration du porte-parole de la direction générale des prisons et de la rééducation, Sofiane Mezghiche, datant du 27 novembre dernier. « Ces détenus refusent de respecter la loi et l’organisation de la prison », précisait-il.