Cela devient presque coutumier chez les dignitaires américains, que les présidents successifs des Etats Unis d’Amérique d’être impliqués dans des affaires de harcèlement. L’affaire Monica Lewinsky, qui a failli faire chuter Bill Clinton, lors des années 90, risque de se reproduire, avec pour acteur principal Donald Trump, l’actuel locataire de la Maison Blanche.
Trump avait déjà été accusé du même délit. Le Congrès américain a même été saisi, en 2017, par trois femmes qui accusaient Trump de tentative de viol, dont l’une remonte à 2005.
L’actuelle affaire remonte à 2016, et les faits se seraient déroulés durant la course à la présidence menée par Trump.
Alva Johnson, afro-américaine de 43 ans et l’une des assistantes dans l’équipe de la campagne électorale de Trump, vient d’intenter une action en justice contre le président américain. Et pour cause. Ce dernier l’a prise de force et l’a embrassée sans son consentement, indique-t-elle.
Madame Johnson ne manque pas de donner aux médias les détails de l’incident, le lieu et l’heure, en l’occurrence.
Elle indique que lors d’une assemblée électorale qui a réuni un petit groupe de ses sympathisants, et avant le déplacement en Floride, où un grand meeting est organisé, Trump s’est approché d’elle, l’a tenue de force par la main et l’a embrassée sur la bouche, nonobstant son opposition.
Bien évidemment, et pour donner plus d’impact à ce genre d’incident, il faut bien puiser un peu dans le registre émotionnel. Alva Johnson décrit ses ressentis lors de l’agression en question. « J’ai ressenti immédiatement que j’étais humiliée car je n’avais pas prévu que cela puisse se produire et je ne le voulais pas », indique-t-elle. Elle s’est dite encore traumatisée par cet acte et c’est ce qui explique son recours à la justice. « Je me suis immédiatement sentie violée, explique Alva Johnson. Je ne m’y attendais pas, je ne voulais pas ce baiser. Je vois toujours ses lèvres s’approcher de mon visage. Cela m’a rendue malade. »
Alva Johnson réclame un dédommagement pour souffrance psychologique. Elle ajoute, en outre, qu’elle était victime, lors de la campagne électorale de Donald Trump en 2016, de discrimination raciale, puisque le salaire qu’elle touchait était en deçà de celui que touchaient ses collègues, pour le même travail.
Alva Johnson n’est pas la première femme à rapporter les abus du président américain. Ce dernier est déjà ouvertement accusé par plus de dix femmes d’harcèlement ou d’agressions sexuelles. Elle est cependant la première à rapporter des faits s’étant déroulés durant la campagne présidentielle américaine.
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