Trump come back

Galvanisé par le franc succès de l’indéfectible allié, Netanyahu fut le premier à le féliciter.
D’emblée, il commence par cracher au visage de la France par l’arrêt, à Jérusalem, de gendarmes français. Le site, géré par la France et au statut quasi diplomatique prohibe ce genre de pratique. La gaffe et les faux-pas de son adversaire favorisèrent le triomphe, évident du nouveau président, pourtant personnage grossier et fameux misogyne hargneux. Gare au message transmis par l’image !
Biden traite les adversaires d’ordure et Trump, habile en matière de communication, saisit le volant du camion affecté au transport des saletés. Dans la campagne électorale de Kamala, cela introduit la chienlit. Toutefois, ni Trump élu ni Kamala déçue ne changent rien à l’impérialisme américain. Mais avec le parvenu au sommet de l’autorité, la soi-disant citadelle mondiale du libéralisme opte pour le verrouillage des frontières et le protectionnisme.
Quelles autres panacées promet le programme annoncé ? La plus franche carte blanche livrée aux assassins israéliens encourage davantage les génocidaires et leur cabinet de guerre. A ce propos, l’argumentaire de Netanyahu rejoint celui de « l’espace vital » cher à Hitler : « Les armées terroristes ne seront plus à nos frontières. Le Hamas ne contrôlera plus Gaza et le Hezbollah ne s’installera pas à notre frontière nord dans des positions lui permettant d’envahir Israël ». Sans cesse, l’envahisseur effectif outrepasse la souveraineté palestinienne, libanaise, jordanienne et syrienne. La fréquence et la reproduction des agressions transfrontalières tendent à banaliser l’anormalité.
La notion de souveraineté nationale connote le monopole du pouvoir déployé par l’Etat sur un territoire et, pour cette raison, elle a partie liée avec l’ensemble des sociétés. Ainsi, la Tunisie, sans être en guerre au plan militaire, estime la souveraineté menacée par l’ingérence de la Banque mondiale et du FMI. Avec l’extraordinaire Namoutou, nul n’a mieux énoncé que Chebbi la signification émotionnelle et patriotique charriée par la notion de souveraineté. Lorsque la fanfare militaire exécute cet hymne, chaque Tunisien éprouve tout son être ébranlé.
Je vois la chair de poule hérisser la peau de l’assemblée. Car agresser l’Etat, c’est brutaliser tous les citoyens représentés par les dépositaires de l’autorité. A contrario, le droit légifère contre l’intervention transfrontalière.
Selon Trump et Netanyahu, le droit palestinien n’existe pas. Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem répond au vœu des évangélistes pour lesquels reviendra le messie avant l’an 2050. Les croyances, fussent-elles chiites ou évangélistes, ont à voir avec l’Histoire.
Pour mon salut, rien ne m’empêche d’espérer le retour du messie attendu. Par ailleurs, la participation américaine au génocide engage l’axe de la résistance à réagir contre l’ignominie des Etats-Unis, quand l’Ayatollah menace de frapper, à la fois, Israël et l’Amérique, une curieuse fébrilité agite les plateaux télévisés occidentaux, de coutume rassurés par la supériorité, sûre et certaine, de l’armée israélo-américaine.
Les débats gravitent autour de cela : à moins que l’Ayatollah ne bluffe, l’Iran aurait-il, déjà, la bombe ou bien ne serait-il plus, ni loin d’être en mesure d’appuyer sur le bouton ? Dans ce cas, Trump finirait par compter l’Ayatollah parmi ses « amis » avec Poutine, Xi et compagnie. Pour lui, l’essentiel demeure l’économie. Ainsi, Elon Musk entretient de sérieux liens d’affaires entre la Chine, la Russie et les Etats-Unis. Qu’importe Zelinsky si le commerce nous unit. Les mesures protectionnistes, limitées par l’inéluctable réciprocité, ne sont qu’un péché mignon eu égard aux immenses avantages négociés à l’unisson.
Mais sacrifier, si vite, l’Ukraine et la Palestine occulte l’inévitable réaction à toute action. Ainsi, le match de foot joué le 7 novembre, à Amsterdam, entre les équipes hollandaise et israélienne suscite la réaction la plus vive contre le génocide organisé par Tel Aviv. Et, soudain, fusent les hauts cris vociférés contre le racisme impuni. Mais s’agit-il d’antisémitisme ou bien d’antigénocidisme ?
That is the question jamais posée par les pêcheurs en eau trouble. Vers quelle conclusion mène l’investigation ?

La propagande israélienne donne à voir pour un terrorisme une guerre de libération. A 78 ans, le parrain d’Israël grimpe, avec peine, dans le camion et prend le volant. Avec d’autres, ses partisans l’applaudissent et Kamala Harris perd l’élection. Gare au message transmis par l’image !

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