Les unités sécuritaires relevant du district de sûreté nationale à Hammam Lif, ont procédé récemment à l’arrestation d’un chauffeur de taxi collectif impliqué dans une affaire de chantage dont sont victimes 450 jeunes filles tunisiennes. Ce taxiste, âgé de 30 ans, est accusé d’avoir fait des promesses de mariage à plus de 400 jeunes filles. Il a également tenu à demander à toutes ses victimes de lui envoyer leurs photos à travers les réseaux sociaux, sous prétexte qu’il allait les montrer aux membres de sa familles avant de demander officiellement leurs mains. Ces photos sont ensuite « Photoshopées » et transformées en contenu pornographique avant qu’elles ne soient publiées sur les réseaux sociaux.
D’après le journal Assabah dans son édition du vendredi 10 février 2017, une enquête a été ouverte suite au dépôt d’une plainte par une jeune fille ayant affirmé être victime de chantage et d’escroquerie. Cette dernière a affirmé qu’elle avait fait connaissance avec un jeune homme à travers les réseaux sociaux. Cet homme lui a affirmé qu’il vivait à l’étranger et qu’il était dans une situation financière très aisée. Il lui avait également affirmé qu’il appartenait à une famille tunisienne conservatrice et qu’il comptait demander sa main en vue de mariage officiellement. Quelques jours après, il lui avait demandé de lui envoyer quelques photos personnelles pour montrer sa future femme à sa mère et aux membres de sa famille. Après avoir envoyé ses photos, la jeune fille, a découvert un message de la part de son présumé futur fiancé contenant des menaces. En effet, il l’a menacée de publier ses photos après les avoir « photoshopées » et transformées en contenu pornographique sur les réseaux sociaux, si elle refuse de lui envoyer des cartes de recharge téléphonique.
D’après le même journal, ce jeune homme a été arrêté après avoir été piégé par les unités sécuritaires. Il s’est avéré qu’il faisait déjà l’objet de plusieurs mandats de recherche pour des affaires liées à l’atteinte à la morale. Arrêté, il a été reconnu coupable. Il a indiqué que le nombre de ses victimes s’élève à 450 dont des fonctionnaires publiques, des cadres bancaires, des enseignantes, des étudiantes ainsi que des ouvrières dans des usines.
H.B.H