Oublié pendant des années, le projet de chemin de fer transmaghrébin sera relancé selon une annonce faite par l’Union du Maghreb Arabe (UMA) par le biais d’un communiqué. « Un appel à candidature international a été lancé pour le recrutement d’un consultant individuel (ou représentant d’une société) chargé du marketing, de la publicité de l’étude de la réhabilitation et de la modernisation de la ligne de chemin de fer », peut-on lire dans le communiqué qui a été relayé par des médias marocains.
Cependant, la question des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie reste étroitement liée à la faisabilité de ce projet ambitieux. Les tensions diplomatiques entre les deux pays étaient, en effet, palpables et sont encore plus ou moins tendus.
Le projet, rappelons-le, a été initié au début des années 1990. C’est grâce à un don accordé par la Banque Africaine de Développement (BAD) qu’il va pouvoir reprendre, selon le secrétariat général de l’UMP. La ligne transmaghrébine devrait pouvoir lier l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Si elle voyait le jour, cette nouvelle ligne relierait Nouakchott à Tripoli, passant par Casablanca, Alger et Tunis. Au total, le projet devrait coûter quelques 3,8 milliards de dollars selon les estimations, dont 1,7 milliard de dollar devraient être consacrés à l’aménagement des voies ferrées entre les 3 pays. « Une préparation de la table ronde qui réunira les bailleurs de fonds est prévue pour le 29 mars prochain », précise encore l’UMA dans son communiqué.
A titre d’information, la ligne devrait s’étendre jusqu’à 363 km entre le Maroc et l’Algérie. Celle qui liera Alger et Tunis va s’étendre sur 503 km. Le report de la réalisation de la ligne s’explique notamment par l’absence d’une expertise technique, d’autant plus que les rails tunisiens sont incompatibles avec avec les locomotives algériennes. C’est en tout cas ce qu’avait annoncé le directeur de la société nationale des chemins de fer algériens, Yassine Benjabbalah en août 2018.
La fermeture des frontières entre l’Algérie et le Maroc, depuis 1994, constitue l’autre principale raison du blocage. Autrement dit, la reprise du projet va essentiellement dépendre d’une décision politique et diplomatique.
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