Fech Nestanew – qu’attendons-nous – est une campagne lancée le 4 janvier 2018 par des groupes de jeunes, dont certains issus de l’Union Générale des étudiants tunisiens (UGET) et de la société civile, dans l’objectif de contester les récentes hausses des prix entrées en vigueur dans le cadre de la loi de Finances 2018. L’un des groupe a été arrêté la soirée du jeudi 4 janvier 2018 à Tunis, au niveau de la station du métro 2 à Mohamed V. Les jeunes ont été arrêtés alors qu’ils inscrivaient des messages contre la hausse des prix à travers des tags.
« Un autre groupe a été arrêté au niveau de l’avenue Jean-Jaurès de Tunis. Notre arrestation a duré trois heures. Des agents de la police ont voulu nous forcer à signer un engagement à ne plus participer à la moindre manifestation. Nous avons tenu bon jusqu’à l’arrivée des avocats », a confié Ouennas Rouissi à Réalités Online ce vendredi 5 janvier 2017, activiste de la société civile qui figure parmi les jeunes arrêtés le 4 janvier.
Dans le cadre de la campagne Fech Nestanew, un rassemblement sera organisé ce vendredi 12 janvier 2018 devant le siège du gouvernorat de Tunis. Fech Nestanew a également pris de l’ampleur, poursuit l’activiste, dans les régions, à l’instar de Kairouan, Sousse, Tozeur et Gafsa. « La campagne est ouverte à tous les tunisiens. Une manière de contester les actions des responsables de la crise actuelle, à savoir l’ancienne Troïka, Nidaa Tounes, Ennahdha, l’Union Patriotique Libre (UPL) ou encore Afek Tounes », a encore précisé Ouennas Rouissi, qui a assuré que le mouvement des jeunes ne découle de la volonté d’aucun parti politique. « Certains partis de l’opposition, à l’instar du Front Populaire, nous ont soutenus, au même titres que des députés indépendants », a-t-il ajouté, et de conclure : « notre principale revendication : suspendre les travaux entamés dans le cadre de la loi de Finances 2018 ».