Face à la propagation des étals anarchiques, les chambres syndicales du commerce en détails du prêt-à-porter et celles des chaussures, relevant de l’UTICA, ont décidé de suspendre leurs activités le mardi 28 mars 2017 au centre-ville de Tunis.
Selon Mohsen Ben Sassi, président de la Chambre Nationale Syndicale du commerce de prêt-à-porter, la grève du mardi sera observée à Tunis, à Sousse et à Sfax. « Si aucune solution ne sera présentée pour mettre fin au problème des étals anarchiques, les commerçants entreront en grève ouverte à partir du 12 ou 13 avril prochain. L’activité ne reprendra que lorsque les vendeurs ambulants seront évacués », a-t-il déclaré à Réalités Online.
Pourtant, selon Mohsen Ben Sassi, des solutions ont été mises en place, collaboration avec le ministère du Commerce et le gouvernorat de Tunis, au profit des vendeurs ambulants, faisant référence aux quatre espaces qui leur ont été dédiés. « Ces espaces peuvent abriter 750 vendeurs. Malgré cela, ces derniers s’obstinent encore à exercer leurs activités dans les rues. Je rappelle que nous avions fait face à ce même problème à la fin des années 1990, et la solution était la création du marché Moncef Bey », a-t-il précisé.
Le président de la Chambre Syndicale du commerce de prêt-à-porter poursuit en rappelant le calvaire vécu par les commerçants qui, selon lui, subissent de plein fouet les conséquences des étals anarchiques. « Ils n’ont plus de quoi payer leurs impôts ou la CNSS et plusieurs d’entre-eux livrent des chèques sans provision », a-t-il déploré.
Il a, d’autre part, souligné que la Chambre oeuvre en collaboration avec le ministère du Commerce pour tenter de trouver une solution, saluant, par la même occasion, les efforts du gouvernorat de Tunis en la matière. Ce dernier, rappelons-le, a mené, jeudi 23 mars, une campagne pour démanteler les étals anarchiques situés dans la capitale. « Les vendeurs, comme prévu, se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat pour protester, usant, parfois, de grossièretés et d’insultes à l’égard du gouverneur de Tunis et de la Chambre. Ces vendeurs demeurent tout de même nos enfants. Nous voulons sauver notre pays pour lui redonner la belle image qu’il avait avant », a encore déclaré Mohsen Ben Sassi.