Des centaines de jeunes manifestants ont investi, ce mardi 9 janvier 2018, l’avenue Habib Bourguiba de Tunis pour se rassembler devant le siège du ministère de l’Intérieur. Rien ne semble pouvoir calmer leur fureur face à la hausse vertigineuse des prix. Les mêmes slogans, entendus dans les précédentes marches et manifestations organisées dans la capitale, sont affichés : les jeunes appellent, notamment, à faire tomber la loi de Finances 2018, objet de toutes les controverses, que ce soit côté partis politiques, citoyens, ou société civile.
« Après le sang, plus aucune légitimité pour le gouvernement terroriste », entend-on encore les manifestant scander, pour dénoncer le décès de leur camarade à Tebourba dans la soirée du lundi 8 janvier 2018.
Des mouvements de protestation qui rappellent inévitablement les scénarios de janvier 2017, mais également les événements de l’avant-révolution qui avaient commencé dans les régions, pour atteindre, à la fin, la capitale. Reste à savoir quelle sera la réaction du gouvernement d’union nationale face aux revendications des manifestants.
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