Le ministre tunisien des Transports, Rachid Amri, a annoncé que Tunisair portera sa flotte opérationnelle à 14 avions d’ici la fin du mois de mai 2025. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan de restructuration visant à stabiliser la situation financière et technique de la compagnie aérienne nationale. Il a précisé qu’aucune cession des entreprises publiques de transport n’était envisagée, confirmant ainsi la volonté de l’État de maintenir son contrôle sur ce secteur stratégique.
Une flotte en cours de rétablissement
La flotte de Tunisair, qui se chiffrait à 28 avions en 2010, est passée à 18 appareils en 2024. Durant cette période, la compagnie a traversé des difficultés opérationnelles majeures, avec seulement 6 ou 7 avions en service à certains moments. Les autres appareils, immobilisés en raison de problèmes de maintenance et de contraintes financières, ont pesé lourdement sur les finances de l’entreprise. Le ministère des Transports a donc engagé un plan de remise en état progressif, permettant de porter le nombre d’avions opérationnels à 11, auxquels s’ajoutent 3 appareils loués. Dès le 15 mai 2025, Tunisair devrait exploiter 12 avions, avant d’atteindre l’objectif de 14 fin mai. Les 4 appareils restants de la flotte actuelle devraient être remis en service d’ici la fin de l’année.
Un effort financier et technique conséquent
La remise en état des avions représente un défi majeur pour Tunisair, notamment en raison des coûts élevés de maintenance. Le seul diagnostic d’un moteur d’avion nécessite un budget compris entre 40 mille et 50 mille dollars, ce qui exige des investissements importants. Le plan de restructuration repose sur une remise en service progressive des appareils afin d’éviter des dépenses excessives. Cette approche vise à assurer la pérennité de la compagnie sans recourir à des mesures drastiques telles que des cessions d’actifs ou des licenciements massifs.
Tunisair poursuit ainsi son redressement, avec l’objectif de renforcer sa capacité opérationnelle tout en maîtrisant ses coûts. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’efficacité de cette stratégie.
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