Le transport public était complètement à l’arrêt à cause de la grève générale du jeudi 17 janvier 2019. Tunisair n’a pas échappé à cela. Son président-directeur général, Elyes Mnakbi, a indiqué que 15% des agents de la compagnie ont été réquisitionnés afin d’assurer 50% des vols.
Cependant, il semble que des « incidents » ont eu lieu lors de ce jour de grève. « Ce qui nous a surpris, ce sont les menaces et le fait que certains agents ont été empêchés de travailler », a-t-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien Le Maghreb dans son édition du vendredi 18 janvier 2019.
Dans ce contexte, un huissier-notaire a été sollicité par Tunisair afin de constater les événements qui ont eu lieu pendant la grève générale.
« Les agents ont été autorisés à assurer les vols de la délégation du Club Africain seulement, et ce afin d’éviter la colère des supporteurs du club », a précisé Elyes Mnakbi, qui a profité de son entretien pour présenter ses excuses aux clients de Tunisair. « L’annulation des vols ne dépendait pas de nous. Nous sollicitons la compréhension de nos clients. Tunisair a œuvré pour assurer 50% des vols par le biais des réquisitions », a-t-il encore expliqué.
La grève, poursuit-il, est un droit constitutionnel. L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), dans ce cadre, a le droit de l’observer. Tunisair, pour sa part, a le droit de recourir aux réquisitions. « La grève aurait pu épargner les vols. Tunisair devait recevoir, jeudi, une délégation de la compagnie aérienne algérienne afin de finaliser certains accords importants », a-t-il regretté, soulignant que les pertes étaient énormes pour Tunisair, sachant que la réputation de la compagnie était en jeu, et d’ajouter : « la compagnie nationale va publier un communiqué relatif à la reprise du trafic aérien. Tout changement d’horaire de départ sera gratuit ».
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