Après avoir enregistré des déficits relatifs aux exercices 2011 et 2012 soit 134 MD et 52 MD en 2013, TUNISAIR sort progressivement de la zone de turbulences. En effet la conjugaison de l’impact de deux facteurs majeurs fait que le déficit 2014 ne sera pas supérieur à 20 MD et que l’exercice 2015 permettra à la compagnie nationale de renouer avec les bénéfices, ce qui constitue une bonne nouvelle pour les “boursicoteurs”.
Pour les deux facteurs majeurs : il s’agit de l’effondrement des prix du kérosène d’une part et d’autre part, du plan de sauvetage et de relance de la compagnie.
Il faut dire que le plan de sauvetage a déjà allégé TUNISAIR du poids d’une lourde dette : l’État a pris en charge les taxes de l’OACA accumulées depuis plusieurs années soit 160 MD.
Rappelons que les deux postes les plus lourds du compte exploitation du transporteur national sont celui du kérosène, (30%) et celui des salaires (23%). Avec les départs de 1700 agents à la retraite volontaire sur deux ans, avec l’accord des syndicats et primes à l’appui, il y aura un allègement significatif des charges.
Le poste endettement de TUNISAIR est un signal positif en ce sens qu’il concrétise le renouvellement de la flotte de la compagnie qui a déjà acheté 5 airbus A320 et durant les mois de mai et juin 2015 elle recevra 2 airbus A330-200 pour desservir les long courriers, l’Afrique et Montréal.
Il y a lieu de reconnaître que la situation sécuritaire qui règne en Libye a fait perdre à TUNISAIR son deuxième grand marché après la France, soit plus de 600.000 voyageurs par an.
Il faut croire qu’à TUNISAIR, il y a un nouveau dynamisme commercial malgré la crise du tourisme, une nouvelle gestion financière avec abandon des destinations non rentables et une détermination à relever les défis.