Lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre des Transports, Rachid Amri, a évoqué la situation de Tunisair, dont la flotte a diminué de 28 à 18 avions depuis 2010. À certains moments, seulement 6 ou 7 avions étaient opérationnels en raison de réparations et d’un lourd endettement.
Amri a expliqué qu’un plan de redressement est en cours pour porter à 11 le nombre d’avions en service, auxquels s’ajoutent trois appareils en location. D’ici le 15 mai, 12 avions devraient être opérationnels, et l’objectif est d’atteindre 14 avions d’ici la fin du mois. Les 4 avions restants seront remis en service d’ici fin 2024, bien que les coûts de maintenance, notamment les diagnostics de moteurs à 40 000-50 000 dinars par unité, représentent un défi financier.
Le ministre a insisté sur le fait que le redressement de Tunisair passe par la réparation des avions à l’arrêt et non par une privatisation. Cette position a été confirmée par le président Kaïs Saïed, qui a réaffirmé son engagement à ne pas céder la compagnie et a rejeté toute proposition de privatisation ou de partenariat public-privé.
Tunisair fait face à un endettement de plus de 1,3 milliard de dinars, une flotte vieillissante et des tensions sociales. Toutefois, le gouvernement reste déterminé à restructurer la compagnie et à améliorer sa gestion.
À plus long terme, l’objectif est de porter la flotte à 21 avions d’ici 2026, afin d’améliorer la ponctualité, réduire les retards et renforcer les services à bord.