L’avocat et ancien dirigeant au sein du mouvement Ennahdha Samir Dilou a affirmé que les 121 élus gelés concernés par les poursuites judiciaires pour avoir pris part aux travaux de la séance plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple tenue en visioconférence le 30 mars dernier font l’objet d’accusations graves. Il a précisé que ces élus gelés risquent la peine de mort. Il a indiqué que ces élus sont accusés d’avoir tenté de changer la forme du gouvernement et de provoquer le désordre conformément aux dispositions de l’article 72 du code pénal. Cet article, rappelons-le, stipule: Est puni de mort, l’auteur de l’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien.
S’exprimant ce lundi 4 avril 2022 sur les ondes de Shems Fm, Samir Dilou a affirmé qu’au cas où l’affaire intentée contre ces élus se poursuit, ces derniers risqueraient la peine de mort.
Par ailleurs, l’élu gelé a annoncé la formation d’une commission nationale de défense des députés concernés par cette affaire judiciaires ajoutant que cette commission aura pour objectif de dénoncer les tentatives de pression exercées sur le système judiciaire et de lutter contre les rumeurs prenant pour cible ces élus, selon ses dires.
Dans un post publié sur sa page officielle Facebook, l’élu gelé du mouvement Ennahdha et assesseur chargé de l’information à l’Assemblée des Représentants du Peuple Gelée, Maher Medhioub a appelé Nada Al Nadhef Haut-commissaire adjointe aux Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) à intervenir pour suspendre la peine de mort qui menace une centaine d’élus gelés.