Le spectre de la grève continue de hanter la Tunisie. Début 2017 a été marqué, jusqu’à aujourd’hui même, par une série de mouvements sociaux dans plusieurs gouvernorats. La direction générale de l’inspection du travail et de la réconciliation a comptabilisé 46 grèves au premier trimestre de 2017, ce qui équivaut, selon cette même source, à 23 924 journées de travail perdues, soit 191 000 heures de travail.
La direction estime que la moitié de ces mouvements sociaux a été décrétée sans préavis, autrement dit, sans respecter les procédures légales. 83% des grèves observées sont relatives à des revendications salariales et matérielles. La direction souligne, par la suite, que 25% de ces mouvements ont été observés dans le secteur du textile et de l’habillement, ce qui a conduit à la fermeture de plusieurs entreprises et à l’arrêt de la production à plusieurs reprises.
D’autre part, la direction générale de l’inspection du travail et de la réconciliation affirme que 43% des grèves ont été observées à Sfax et à Ben Arous. Elle précise, ensuite, que les gouvernorats où d’importantes manifestations ont actuellement lieu n’ont abrité que 3 mouvements de grève au premier trimestre de 2017, à l’exemple de Tataouine, Sidi Bouzid, Kairouan, Kasserine, Médenine et le Kef.
La direction générale de l’inspection du travail et de la réconciliation précise, par ailleurs, que le nombre de grèves est en baisse par rapport à la même période en 2016.
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