Le secteur tunisien des eaux minérales embouteillées représente une source d’emploi significative, avec quelque 4 000 postes directs et près de 15 000 emplois indirects. C’est ce qu’a indiqué ce lundi 9 juin 2025, Moufida Ben Nasr Ayadi, responsable de la communication au sein de l’Office national des eaux minérales et de la thalassothérapie, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale.
Présente sur 13 gouvernorats, l’industrie compte aujourd’hui 30 unités d’embouteillage actives, contribuant ainsi à dynamiser l’économie régionale. Elle dispose d’une capacité de production impressionnante, atteignant 500 000 bouteilles par heure. En 2024, le volume global de production s’est élevé à 3 milliards de litres, selon les chiffres avancés par la représentante de l’Office.
La consommation d’eau en bouteille en Tunisie est également révélatrice d’un changement durable des habitudes, avec une moyenne annuelle de 244 litres par habitant.
Interrogée sur l’impact environnemental, Moufida Ben Nasr a précisé que l’ensemble des unités n’exploitent que 0,19 % du stock global d’eau disponible. Un chiffre qui reflète, selon elle, une gestion prudente et rationnelle des ressources hydriques.
À l’horizon 2025, de nouveaux projets viendront étoffer le tissu industriel, avec l’entrée en activité prévue de plusieurs unités d’embouteillage. Et pour encadrer ce développement tout en préservant les ressources à long terme, un schéma directeur national a récemment été adopté par un conseil ministériel. Ce plan stratégique, pensé jusqu’en 2050, vise à assurer une gouvernance durable du secteur et à garantir la viabilité de cette activité dans un contexte de pression croissante sur les ressources naturelles.
Discret mais structurant, le secteur des eaux minérales continue donc de tracer sa voie, entre croissance maîtrisée et exigences de durabilité.