Au cours de sa participation ce mercredi 09 janvier 2019 à l’émission Expresso, sur les ondes d’Express Fm, l’experte internationale dans le domaine de l’éducation et ancienne responsable du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) au sein du ministère de l’éducation, Chedia Belaïd Mhirsi, a fait savoir que 100 000 cas d’abandon scolaire sont enregistrés annuellement en Tunisie. L’experte a précisé que ce taux d’abandon scolaire est assez élevé ce qui exige un travail acharné pour l’amélioration du programme scolaire, particulièrement dans le domaine de l’informatique et des sciences et ce à travers la formation des enseignants du secondaire ainsi que ceux du primaire. Dans le même contexte, elle a ajouté que 80% des enseignants de l’enseignement primaire ne sont pas diplômés du supérieur. « Le plus important c’est la formation et le recrutement des enseignants. Quand on voit que 80% de nos enseignants du primaire ne sont pas diplômés du supérieur alors qu’en regardant l’indice international, 80% des enseignants du primaire sont diplômés du supérieur, ça change vraiment tout. Il faut des enseignants bilingues qui ont des connaissances informatiques et surtout qui sont bien formés en sciences. Il y a aussi la question du développement de l’apprentissage des langues. Je dirai même qu’il faut avoir le courage d’introduire un enseignement scientifique multilingues. Quand on a des enfants qui écrivent de droite à gauche et dès qu’ils arrivent en septième année ils commencent à écrire de gauche à droite. Ce n’est pas normal. En première année secondaire, on change encore une fois, et les enfants se trouvent contraints de passer de l’arabe au français. Introduisez un peu de bilinguisme. On peut enseigner les définitions en français par exemple. On peut mélanger un peu, moitié arabe, moitié français. L’essentiel c’est la performance et la maîtrise des disciplines fondamentales. »a-t-elle exprimé.