Sur les routes de Tunisie, les automobilistes expriment de plus en plus leur mécontentement face à la prolifération des dos-d’âne anarchiques. Ces dispositifs, censés réguler la vitesse, peuvent parfois devenir des pièges dangereux qui entraînent des accidents graves et endommagent sévèrement les véhicules. Selon des chiffres récents du Ministère de l’Équipement et de l’Habitat, environ 800 dos-d’âne non autorisés ont été recensés sur les routes. Selon Slaheddine Zouari, Directeur Général des Ponts et Chaussées au ministère de l’Équipement, la désinstallation de ces dos-d’âne inappropriés a commencé l’année dernière.
S’exprimant ce lundi 5 aout 2024 sur les ondes de Mosaïque Fm, Zouari a expliqué que la décision d’installer des dos-d’âne est prise par une commission au niveau de chaque gouvernorat, appelée Commission de la Sécurité Routière. Cette décision est basée sur les suggestions reçues de citoyens, d’administrations et des autorités sécuritaires.
Il a expliqué dos-d’âne varient en épaisseur, allant de 12 à 15 cm, et couvrent la totalité de la largeur de la route. On distingue deux types principaux de dispositifs : ceux de 5 mètres de long et ceux de 15 mètres de long. Avant l’installation d’un dos-d’âne, des panneaux de signalisation doivent être mis en place au moins deux semaines à l’avance, avec des éléments réfléchissants pour une meilleure visibilité nocturne.
Actuellement, les routes sous l’autorité du Ministère de l’Équipement et de l’Habitat comptent environ 3000 dos-d’âne. Salah Eddine Zouari a souligné que les dos-d’âne non autorisés peuvent être à l’origine d’accidents routiers et provoquer des dommages importants aux véhicules.