Selon les dernières données publiées par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ), l’économie tunisienne affiche des signaux contrastés entre industrie et immobilier.
D’un côté, l’indice de la production industrielle a enregistré une baisse notable de 3,6 % entre décembre 2023 et décembre 2024, passant de 91,3 à 88 points. Cette contraction est essentiellement attribuée à la chute de l’activité dans plusieurs secteurs clés : la production énergétique a dégringolé de 22 %, tandis que les filières du textile, de l’habillement et du cuir ont reculé de 3 %. Les industries chimiques ont cédé 0,9 % et celles des matériaux de construction, de la céramique et du verre ont perdu 0,8 %.
Cependant, cette morosité n’est pas généralisée. Certains secteurs ont connu une embellie, notamment celui des mines, en forte croissance avec un bond de 27,9 %, suivi par les industries alimentaires qui ont progressé de 8,3 %. Les industries diverses ont légèrement avancé de 0,4 %, et la production des secteurs mécaniques et électriques est restée stable.
Du côté de l’immobilier, la tendance est à la hausse. Durant le premier trimestre de 2024, les prix des logements ont grimpé de 4,9 % par rapport au dernier trimestre de 2023. Les appartements ont suivi le même mouvement avec une augmentation de 3 %, tandis que les terrains ont vu leurs prix reculer de 3,4 %.
En glissement annuel, la hausse est encore plus marquée : les prix des maisons ont bondi de 15,4 %, ceux des terrains ont progressé de 4,9 %, et les appartements, eux, sont restés quasiment inchangés avec une légère hausse de 0,1 %.
Ces données traduisent une dynamique économique contrastée en Tunisie, où le secteur industriel peine à retrouver sa vigueur tandis que le marché immobilier, lui, affiche des signes clairs de surchauffe dans certaines catégories.