Le secteur avicole en Tunisie traverse une période difficile marquée par une baisse spectaculaire des prix du poulet. Cette situation résulte de plusieurs facteurs, notamment la hausse des températures et la diminution du rythme de consommation après l’Aïd al-Adha. Fathi Ben Khalifa, conseiller économique du président de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), est revenu ce mardi 16 juillet 2024 sur cette situation.
S’exprimant sur les ondes de Jawhara Fm, Fathi Ben Khalifa a souligné que « la hausse des températures a nui aux éleveurs de volailles », entraînant des difficultés accrues pour maintenir les conditions optimales d’élevage. Les vagues de chaleur augmentent le stress thermique chez les poulets, ce qui affecte leur croissance et leur productivité. De plus, au lendemain de l’Aïd al-Adha, le rythme de la consommation de viande de volaille a considérablement diminué. Cette baisse de la demande a conduit à une faiblesse dans la commercialisation des produits avicoles et, par conséquent, à une chute des prix.
Selon Ben Khalifa, « 80 % du coût par kilogramme de poulet est lié aux produits importés de l’étranger, tels que le maïs et le soja ». Cette dépendance vis-à-vis des importations rend le secteur vulnérable aux fluctuations des marchés internationaux. Les éleveurs se retrouvent alors avec des coûts de production élevés qu’ils peinent à répercuter sur les prix de vente, surtout en période de faible demande.
Dans ce contexte, Fathi Ben Khalifa a souligné la nécessité de réduire les coûts des aliments pour animaux. « La solution pour ajuster le coût réside dans la réduction des coûts des aliments pour animaux », a-t-il affirmé. Il a considéré que l’Office des aliments pour animaux qui a déjà commencé à prendre des mesures pour influencer positivement les prix des matières premières destinées à l’alimentation des volailles.
Ben Khalifa a précisé que « le coût par kilogramme de poulet n’a pas dépassé 9 dinars », un chiffre qui reflète une certaine stabilité des prix après l’Aïd al-Adha.