La Tunisie est à la veille d’un conflit qui risque d’avoir des conséquences terribles, mais qui est hautement nécessaire pour éliminer le danger d’un Daech Libye qui grandit, alimenté par les fuyards des fronts irakien et syrien.
La politique tunisienne antiterroriste a trop subi, ces 5 dernières années, les affres de la compromission puis de la couardise. Aujourd’hui, un sursaut est nécessaire pour passer à une étape supérieure du combat contre le terrorisme dont une grande partie va se jouer en Libye. L’enjeu est énorme car ce qu’il s’agit d’éviter aussi, c’est la jonction de Daech et de Boko Haram dont les territoires ne sont séparés que par un sud libyen devenu un énorme marché d’armes. Si une coalition internationale n’intervient pas, l’Afrique risque de vivre une excroissance du phénomène terroriste avec l’appropriation, par ce dernier, d’énormes ressources naturelles. Le Nigéria, pays très riche, dirigé par un professionnel de la question militaire, n’est pas arrivé à juguler le phénomène. Que dire alors de la Libye, divisée et de la Tunisie, faiblarde?
L’intervention étrangère est un mal nécessaire, la Tunisie doit guérir le mal par ce mal, s’organiser à l’intérieur et aux frontières pour éliminer ce poison qui empêche tout développement réel.
Il est temps pour la plus haute autorité tunisienne de revoir sa copie et de trouver la personnalité idoine pour conduire le pays, en ces temps troubles, vers un double objectif : la sécurité et le développement.
Plusieurs personnalités de premier plan sont apparues, en Tunisie, depuis 5 ans, elles n’ont pas eu les postes qu’elles méritaient, le moment est venu.