Claudia Gazzini, analyste de l’International Crisis Group (ICG), a récemment émis un avertissement retentissant devant la commission sénatoriale italienne des affaires étrangères et de la défense. Selon elle, la Tunisie risque de sombrer dans un scénario de défaut qui aurait des répercussions socio-économiques majeures et des conséquences politiques et sécuritaires graves. Une situation qui doit inciter la communauté internationale à se préparer dès maintenant.
La crise économique enclencherait une série de maux
L’effondrement économique du pays pourrait être à l’origine d’une augmentation considérable de l’émigration irrégulière vers l’Europe, sans compter une recrudescence inquiétante de la contrebande via la Libye ou l’Algérie. Une spirale dangereuse s’amorcerait, entraînant la prolifération d’un marché noir incontrôlable et un taux de change parallèle volatil.
Menace d’Instabilité Politique et Sécuritaire
Mais les conséquences ne s’arrêteraient pas là. Les enjeux politiques et sécuritaires seraient également alarmants, avec une menace accrue d’attentats et de violences, ainsi qu’une recrudescence de l’activité criminelle.
Une approche décisive
Face à cette situation critique, Claudia Gazzini appelle la communauté internationale à adopter une approche proactive et flexible. En particulier, les négociations entre la Tunisie et le Fonds Monétaire International (FMI) devraient être menées avec une certaine souplesse, permettant une éventuelle révision de l’accord. En parallèle, il est essentiel de se préparer à un scénario de défaut inévitable.