Tunisie – Conseil ministériel : Un plan pour optimiser le secteur public de la santé

Un conseil ministériel restreint s’est tenu mardi 5 novembre 2024 au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, pour aborder des dossiers prioritaires relatifs au secteur de la santé et à la couverture sociale.

Lors de cette session, le chef du gouvernement a insisté sur l’importance de concrétiser le droit à la santé et à des services de soins de qualité, inscrit dans la Constitution, ainsi que le droit à la couverture sociale. Il a rappelé la volonté de mettre en œuvre des programmes rénovateurs visant à renforcer le secteur public de la santé, conformément aux directives du président de la République pour instaurer une couverture sanitaire universelle pour tous les Tunisiens. Le chef du gouvernement a également évoqué la nécessité de réviser le système d’assurance maladie pour garantir un accès équitable aux soins, une qualité des traitements, et la durabilité financière du système, tout en favorisant une complémentarité entre les secteurs public et privé.

Au terme des discussions, le conseil a adopté plusieurs décisions urgentes, notamment :

  • le renforcement immédiat des ressources financières de la pharmacie centrale, par l’octroi de fonds supplémentaires en plus des versements mensuels du Fonds national de l’assurance maladie ;
  • l’assurance du prélèvement et du transfert des créances sociales en attente au sein de certaines structures publiques afin de régler les créances de la pharmacie centrale et des établissements publics de santé ;
  • la mise en place de mécanismes de gouvernance pour améliorer la gestion du système de distribution des médicaments ;
  • une coordination renforcée entre le ministère de la Santé et le Fonds national de l’assurance maladie pour optimiser les conditions de prise en charge des services de santé selon les meilleures pratiques internationales, à travers une commission technique mixte ;
  • la création d’une commission unique chargée de fixer les prix des médicaments de manière périodique, sous la supervision de l’Agence nationale des médicaments et produits de santé, avec la participation des ministères concernés ;
  • une révision complète du système d’assurance maladie, en s’appuyant sur des études d’évaluation existantes ainsi que sur les avis des parties prenantes ;
  • la formation d’un comité de pilotage incluant des représentants de la présidence du gouvernement, des ministères de la Santé, des Finances, des Affaires sociales, ainsi que des professionnels de la santé, avec pour mission de rendre les établissements publics de santé plus attractifs, de favoriser l’optimisation des compétences et équipements médicaux, et de garantir des conditions de travail adéquates pour le personnel médical et paramédical ;
  • le renforcement de la gouvernance, la transition numérique et une intensification des contrôles pour améliorer la gestion au sein des établissements publics de santé ;
  • l’accélération de la mise en place d’un décret pour l’échange électronique de données entre le Fonds national de l’assurance maladie et les prestataires de services de santé, avec l’objectif d’étendre l’utilisation de la carte de soins électronique après sa distribution complète aux assurés sociaux.

Ces mesures visent à réformer le secteur de la santé, en assurant une meilleure accessibilité et qualité des soins pour tous les citoyens tout en renforçant la durabilité et l’efficience du système de santé public.

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