Au premier trimestre 2025, le marché du travail en Tunisie a connu une évolution modérée mais globalement positive, avec une hausse du nombre d’actifs et un recul du chômage, selon les dernières données publiées.
Selon le rapport de l’INS « Indicateurs de l’emploi et du chômage, premier trimestre 2025″, la population active a atteint 4,23 millions de personnes, soit une augmentation de 54 300 individus par rapport au troisième trimestre 2024. Les hommes représentent 68,5 % de cette population, contre 31,5 % pour les femmes. Le taux d’activité a légèrement progressé, passant de 46,2 % à 46,4 % de la population en âge de travailler.
Cette dynamique s’est traduite par une hausse du nombre de personnes en emploi, qui s’établit à 3,57 millions, contre 3,51 millions au trimestre précédent. Les hommes restent majoritaires parmi les actifs occupés (70,2 %), tandis que les femmes représentent 29,8 %.
En ce qui concerne la répartition par secteur, les services concentrent plus de la moitié des emplois (54 %), suivis par les industries manufacturières (20 %), les industries non manufacturières (12 %) et l’agriculture et la pêche (14 %).
Le taux de chômage a reculé à 15,7 %, contre 16 % trois mois plus tôt. Le nombre total de chômeurs est ainsi passé à 664 500 personnes, enregistrant une baisse de 2 700 individus. Cette tendance générale masque toutefois des évolutions contrastées selon le sexe : le chômage masculin a légèrement progressé à 13,6 %, alors que celui des femmes a reculé plus nettement, passant de 22,1 % à 20,3 %.
Les jeunes de 15 à 24 ans ont également profité d’une amélioration de leur situation sur le marché du travail. Leur taux de chômage est passé de 40,5 % à 37,7 %, aussi bien chez les hommes (38,4 %) que chez les femmes (36,3 %).
Du côté des diplômés de l’enseignement supérieur, le taux de chômage a diminué pour atteindre 23,5 %, contre 25 % au trimestre précédent. Là encore, les écarts restent marqués : 13,6 % chez les hommes contre 30,7 % chez les femmes.
Dans l’ensemble, ces chiffres traduisent une légère reprise de l’activité économique et une amélioration de l’emploi, même si les disparités entre les sexes et les générations persistent.