La Tunisie et l’Algérie viennent de franchir une étape décisive dans le développement du corridor sud de l’hydrogène. Aux côtés de l’Italie, de l’Allemagne et de l’Autriche, les deux pays maghrébins ont signé, selon Nova, une Déclaration d’intention, marquant leur engagement à soutenir ce projet ambitieux. Cette initiative, officialisée lors d’un événement organisé à la Villa Madama, illustre une volonté commune de coopération internationale pour relever les défis climatiques et énergétiques.
Le document, bien qu’à caractère purement politique, pose les bases d’une collaboration renforcée. Il prévoit une réunion semestrielle des parties prenantes, regroupées dans un groupe de travail technique, afin de suivre et d’accompagner la mise en œuvre du projet. Cependant, cette Déclaration n’impose aucun engagement ni obligation juridique aux signataires, soulignant ainsi son statut de cadre non contraignant.
Dans sa première partie, le texte insiste sur le potentiel énergétique de l’Afrique du Nord, une région riche en ressources renouvelables, notamment en énergie solaire et éolienne. Ce potentiel constitue un atout majeur pour la production d’hydrogène vert, une solution clé pour réduire les émissions de carbone. La Déclaration met également en avant des objectifs partagés : améliorer la sécurité énergétique européenne, promouvoir une croissance économique durable et créer de la valeur ajoutée à l’échelle locale.
L’objectif principal du corridor sud de l’hydrogène est ambitieux : développer des usines de production d’hydrogène renouvelable ainsi que les infrastructures nécessaires pour son transport et sa distribution. En connectant l’Afrique du Nord à l’Union européenne, ce projet vise à favoriser les échanges commerciaux et les investissements en Tunisie et en Algérie. Il constitue également une pierre angulaire pour accélérer la transition énergétique durable tout en contribuant aux objectifs climatiques mondiaux.