Tunisie-FMI : accord pour l’achèvement de la première revue de l’accord conclu au titre du MEDC  

La délégation du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Björn Rother vient de terminer sa mission à Tunis. Une mission qui a permis à l’équipe du FMI de rencontrer le chef du gouvernement, Youssef Chahed, la ministre des finances, Lamia Zribi, le ministre de l’investissement, Fadhel Abdelkefi, la ministre de l’énergie, Hela Cheikhrouhou, et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari. Des entretiens ont eu également avec des représentants de l’UGTT, de l’UTICA et des organisations de la société civile.
À l’issue de cette mission, le chef de la mission, Björn Rother a déclaré qu’« au terme d’échanges productifs, l’équipe des services du FMI et les autorités tunisiennes sont parvenues à un accord sur les politiques économiques nécessaires pour achever la première revue du programme de la Tunisie appuyé par le MEDC. Cet accord est subordonné à l’approbation du Conseil d’administration du FMI. L’achèvement de la revue mettrait à disposition 227,3 millions de DTS (environ 308 millions de dollars), ce qui porterait le total des décaissements au titre du MEDC à environ 627,5 millions de dollars ».
Cette déclaration est venue mettre du baume au cœur des autorités tunisiennes et apporter un démenti cinglant aux mauvaises langues ayant fait circuler l’échec de cette mission.
Le chef de la mission du FMI a, toutefois, reconnu que « l’économie tunisienne se heurte à de redoutables défis. Les déficits budgétaire et extérieur ont atteint des niveaux sans précédent, la masse salariale en pourcentage du PIB est désormais l’une des plus élevées au monde et la dette publique a continué de s’accroître pour atteindre 63 % du PIB à la fin 2016. L’inflation sous-jacente est en hausse. En 2017, la croissance devrait doubler pour se situer à 2,3 %, mais elle restera trop faible pour réduire sensiblement le chômage, en particulier dans les régions de l’intérieur et chez les jeunes ».
Björn Rother soulignera que la conjoncture économique difficile que vit la Tunisie exige « une riposte urgente et énergique afin de maintenir la stabilité macroéconomique et de doper la création d’emplois ». Le chef de la mission du FMI et l’équipe des services du FMI n’ont pas manqué de saluer, dans ce contexte, la détermination du gouvernement d’unité nationale à agir avec célérité, guidé par les priorités de l’«Accord de Carthage» et le plan de développement quinquennal. Et souligner que « le gouvernement a réalisé des progrès encourageants dans la mise en œuvre des réformes qui avaient été retardées, pour ainsi s’attaquer aux barrières structurelles qui pèsent sur l’économie tunisienne. Parmi les importants volets de ce programme, il convient de mentionner les nouveaux textes de loi sur l’investissement et la concurrence, les travaux d’établissement d’une nouvelle instance constitutionnelle chargée de la lutte contre la corruption et les mesures de réforme des banques et des entreprises publiques. Une réforme globale des pensions permettra d’assurer la viabilité du système de retraites pour les générations futures ». Que du positif, en définitive.
Il reste que cet avis plus que favorable doit être entériné par le Conseil d’administration du FMI.
Les signes sont prometteurs et on commence à espérer que la troisième tranche du prêt de 2.9 milliards de dollars accordé par le Fonds à la Tunisie il y a une année environ.

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