Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 13 janvier 2025 au palais de Carthage, Rosario Salvatore Aitala, premier vice-président de la Cour pénale internationale (CPI), ainsi que le juge tunisien Haykel Ben Mahmoud, membre de cette même institution.
Lors de cette rencontre, Kaïs Saïed a revisité l’histoire de la justice pénale internationale, remontant à des procès du XVe siècle en Europe où certains furent accusés de crimes de guerre qualifiés alors de violations des droits naturels. Il a également retracé l’évolution de cette idée à travers les tribunaux internationaux après la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à l’adoption du Statut de Rome en 1998 et l’institutionnalisation de la Cour pénale internationale en 2002.
Pour le chef de l’État, cette progression reflète un duel séculaire entre la souveraineté des États et les aspirations universelles de l’humanité. Il a estimé que l’humanité contemporaine dépasse désormais les structures traditionnelles des relations internationales, aspirant à un ordre global plus équitable. « La quête de justice et de liberté finira par faire taire le bruit des armes », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance des valeurs de paix et de sécurité.
Abordant la cause palestinienne, Kaïs Saïed a réitéré le soutien indéfectible de la Tunisie au droit du peuple palestinien à établir un État indépendant et souverain, avec Jérusalem comme capitale. Il a salué les positions prises par la Cour pénale internationale face aux crimes de guerre commis par l’entité sioniste, dénonçant la persistance de ces violations.