La première édition des rencontres de « l’Economic Policy Dialogue » (EDP) aura lieu le 30 janvier 2020 sous le thème « Croissance inclusive et capital humain ».
L’EPD, qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et la Banque Mondiale, a pour objectif de mettre en place un débat constructif et transparent regroupant les acteurs nationaux et internationaux des secteurs public et privé pour échanger autour des problématiques économiques et sociales auxquelles fait face la Tunisie.
Il s’agit d’une initiative appuyant les efforts déployés par les autorités tunisiennes pour surmonter les difficultés économiques et sociaux et pour stimuler le développement à l’échelle nationale en général et régionale en particulier.
On cherche à travers cette initiative conjointe à définir les priorités économiques et sociales sur lesquelles doivent se pencher les décideurs afin d’améliorer la situation économique et financière du pays.
Une série de réflexions et de recommandations liées aux réformes socio-économiques, qui devraient être entreprises en urgence, seront faites dans le cadre de ces rencontres périodiques prévues tout au long de l’année 2020.
Des experts nationaux et internationaux du développement seront au rendez-vous.
Tunisie: un modèle économique alternatif s’impose
Lors d’une déclaration accordée à Réalités Online en marge de la cérémonie de signature du partenariat du lancement officiel de « l’Economic Policy Dialogue », Tony Verheijen, Représentant Résidant de la Banque Mondiale en Tunisie, a estimé que cette initiative permettrait à toutes les parties prenantes de réfléchir ensemble pour identifier les défis et proposer les solutions pour la mise en place d’un nouveau modèle économique alternatif en Tunisie en mesure de faire bouger les choses et d’améliorer la situation actuelle.
« Nous estimons qu’il est indispensable de développer un nouveau modèle économique alternatif comme le modèle actuel qui est basé sur les secteurs traditionnels est au bout du chemin…On peut citer à titre d’exemple le modèle économique alternatif de l’Asie de l’Est qui se base sur les secteurs innovants. Nous espérons que le nouveau gouvernement prendra des engagements à la lumière des recommandations qui seront faites dans le cadre de ce dialogue. » a-t-il indiqué.
Il a ajouté que les résultats et les recommandations de ce dialogue seront publiés de façon périodique, à l’issue de chaque session, sur les supports respectifs de la Banque Mondiale et du PNUD. Une coordination directe sera également assurée auprès des décideurs et des autorités afin de les inciter à prendre en considération ces recommandations.
De son coté, Steve Utterwulghe, Représentant Résidant du PNUD en Tunisie, s’est félicité de cette initiative considérée comme la première du genre dans la zone Moyen-Orient / Afrique du Nord impliquant des experts et académiciens internationaux ayant pour objectif de parler des problématiques liées au développement socio-économique et à la croissance inclusive en Tunisie.
« La Tunisie est pionnière en matière de transition démocratique et politique et on espère qu’avec cette série de rencontres mensuelles dans le cadre de l’Economic Policy Dialogue, on va pouvoir aider à positionner la Tunisie au niveau de la réflexion sur les politiques économiques et de développement, en présence des décideurs. » Et d’ajouter: « L’EPD ne sera pas un événement où on se contente d’engager un dialogue entre personnes compétentes. L’idée c’est de tirer des conclusions, de faire des recommandations qui sont proposées aux décideurs politiques (le gouvernement et le parlement) pour essayer de trouver des solutions aux défis socio-économiques et de développement en Tunisie ».
En ce qui concerne le thème de la première session de « l’Economic Policy Dialogue » à savoir « Croissance inclusive et capital humain », Steve Utterwulghe a considéré que ce thème générique permettrait d’aborder le modèle économique tunisien de façon générale. « Les thèmes suivants seront assez variés et porteront sur d’autres sujets sectoriels tels que le tourisme alternatif, les chaines logistiques au niveau des plateformes portuaires, l’importation, l’exportation, le système fiscal, les énergies renouvelables etc. » a-t-il conclu.
Hajer Ben Hassen