Le projet Elmed, escomptant l’interconnexion du réseau électrique tunisien à celui italien, a reçu un coup de pouce significatif de la part de la Banque mondiale. L’infrastructure prévue permettra d’échanger de l’électricité entre les deux rives de la Méditerranée, a été au cœur des discussions entre la ministre tunisienne de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet, et les dirigeants de l’institution financière internationale.
La Banque mondiale a, au demeurant, approuvé un financement de 268,4 millions de dollars pour soutenir la construction d’une station de conversion et le renforcement du réseau électrique tunisien. La manne s’inscrit dans le cadre du Cadre de Partenariat Pays (CPF) entre la Tunisie et la Banque Mondiale pour la période 2023-2027.
Le projet Elmed, qui représente un investissement total d’environ 850 millions d’euros, connectera la sous-station électrique de Partanna en Sicile à celle de Mlaabi, sur la péninsule de Capo Bon en Tunisie, grâce à un câble sous-marin d’environ 200 kilomètres. Cette interconnexion électrique, d’une capacité de 600 mégawatts, contribuera à renforcer la sécurité énergétique de la Tunisie, à favoriser les échanges commerciaux d’électricité et à promouvoir les énergies renouvelables.
En effet, Elmed s’inscrit pleinement dans la stratégie énergétique tunisienne, qui vise à réduire de 45% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et à porter la part des énergies renouvelables dans la consommation totale à 35% à la même échéance. Le gouvernement tunisien encourage activement les investissements dans les énergies renouvelables, tant au niveau national qu’international, et a même envisagé un décret obligeant les institutions publiques à utiliser des énergies propres, ce qui pourrait générer des économies d’énergie considérables.
Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur régional pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, a salué l’engagement de la Tunisie en faveur de la transition énergétique et a réaffirmé le soutien de l’institution financière internationale à ce projet stratégique. Pour sa part, Fatma Thabet a souligné l’importance d’un soutien technique et financier international pour réussir cette transition énergétiqu
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