Le président de la République Beji Caid Essebsi a présenté récemment une nouvelle stratégie portant sur la restructuration du Ministère de la Défense Nationale. Dans le cadre de cette stratégie, il a été proposé de rattacher le corps de la Garde nationale au ministère de la Défense tout en tenant compte des spécificités de ce corps sécuritaire.
Sami Gnaoui, secrétaire général du syndicat de la Garde Nationale a affirmé à nos confrères de Hakek Online que le rattachement du corps de la Garde Nationale au ministère de la Défense n’est pas possible notamment dans cette conjoncture assez difficile.
« La Tunisie est actuellement en guerre contre le terrorisme et le crime et il est impossible de rattacher l’ensemble d’un corps sécuritaire comptant 28 mille agents à un autre comptant déjà 30 mille agents. Cette décision pourrait provoquer plusieurs conflits et problèmes qu’on a pas besoin actuellement »
Il a par ailleurs affirmé que dans les pays développés la filiale de la Garde Nationale relève généralement du ministère de la Défense Nationale. « Le contexte actuel que connait le pays n’est pas adapté et une telle décision pourrait semer le chaos. »a-t-il lancé.
Il a dans ce contexte rappelé que le corps de la Garde Nationale faisait partie du ministère de la Défense avant qu’il soit rattaché au ministère de l’Intérieur par l’ancien président de la République Habib Bourguiba après les événements de Lazhar Chraiti dans les années cinquante.
Rappelons que la Garde Nationale a été créée en 1956 par Taïeb Mehiri, le ministre de l’Intérieur nommé par Habib Bourguiba. Le 3 octobre 1956, la garde devient une force pleinement indépendante chargée de la surveillance du territoire et des frontières tunisiennes.
La mission de la Garde Nationale réside dans la Défense du pays contre toutes les menaces internes et externes. Les agents de la Garde Nationale sont généralement chargés de la sécurité dans les zones rurales et les zones non urbaines.