Considérée comme l’un des principaux acquis de la Révolution, la liberté de la presse est, selon plusieurs observateurs, menacée en Tunisie à bien des égards – on se souvient de la descente musclée des sécuritaires dans l’agence TAP qui visait à imposer la nomination de Kamel Ben Younes en tant que PDG -.
Les récents événements ont visiblement eu des répercussions sur le classement de la Tunisie en matière de liberté de la presse. Dans son baromètre de 2021, Reporters Sans Frontières (RSF) a déclassé notre pays qui passe de la 72ème à la 73ème place. Et pour cause, selon l’ONG : la montée des discours de haine et des incitations à la violence à l’égard des entreprises médiatiques. Des discours et des incitations, selon RSF, initiés par « des dirigeants de l’extrême droite à l’instar de Seifeddine Makhlouf – président d’Al Karama -« .
Dans ce même contexte, RSF considère que les journalistes d’Afrique du Nord évoluent dans un environnement « de plus en plus complexe, voire hostile ».