20 décès ont été enregistrés en Tunisie suite à des cas de rage au cours des 3 dernières années. L’information a été confirmée par la coordinatrice du Programme national de lutte contre la rage, Dr Kalthoum Hrabech.
S’exprimant ce mardi 7 mai 2024 sur les ondes de la radio nationale, Dr Hrabech a fait savoir que 5 décès ont été enregistrés en 2021, suivis de 5 en 2022, et 6 en 2023. En outre, 4 décès supplémentaires ont été recensés au cours des 4 premiers mois de l’année en cours, incluant malheureusement un enfant parmi les victimes.
Elle a mis en garde contre le risque d’infection par une simple morsure, une égratignure, voire même par léchage. Elle a affirmé que le décès tragique d’un enfant en 2024, qui a été léché par un animal infecté, illustre le caractère insidieux de la maladie, passant souvent inaperçue par les proches.
La coordinatrice du Programme national de lutte contre la rage a lancé un appel pressant à la prise de conscience collective de cette menace. Elle a insisté sur l’absence de traitement curatif de la rage, soulignant l’importance vitale de réagir immédiatement en cas de contact avec une blessure potentiellement contaminée. Le protocole est clair : laver la zone touchée avec de l’eau et du savon pendant au moins 15 minutes, puis la désinfecter avant de se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche, où le traitement est disponible gratuitement.
Par ailleurs, Dr Hrabech a exhorté les Tunisiens à vacciner leurs animaux de compagnie chaque année, à éviter tout contact avec les chiens errants, et à sensibiliser leurs enfants à ces mesures de précaution essentielles pour prévenir la propagation de la rage.