Les récentes déclarations des responsables sur la participation de l’Armée Nationale à l’effort économique ne concernent en aucun cas le lancement, par l’armée, de projets privés.
En fait, l’Armée Nationale a souvent été sollicitée, dans le cadre légal existant, à réaliser des missions de service public.
La question s’est posée depuis une quarantaine d’années, après le lancement d’un appel d’offre national pour la construction de la route Tozeur-Kebili (90km) à travers le Chott el Djerid. Aucune entreprise privée n’avait, à l’époque, soumissionné l’offre et l’Etat s’était alors tourné vers l’armée. Même chose pour la route des oasis de montagne (Tamarza, Mides, Chebika), réalisée à la même époque par l’Armée Nationale.
Ces missions de service public portent notamment sur l’aménagement de pistes, le raccordement de plusieurs groupements d’habitation aux réseaux d’eau potable et d’électricité, la construction de ponts et le forage de puits. L’armée a contribué également à la réalisation du campus universitaire de Gafsa et à la construction de l’aéroport de Gabès. Ce sont des travaux que les civils ne peuvent pas ou refusent de réaliser pour des raisons pratiques ou économiques. Cela a souvent été le cas, par exemple, pour les logements sociaux.
C’est sur la même base légale que se fera, dans les mois qui suivent, l’assistance de l’armée à l’effort économique national. Il n’a jamais été question de changer le statut de l’Armée pour en faire un intervenant dans le privé.
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