Tunisie: Le calendrier scolaire inchangé

La crise qui a opposé le ministère de l’éducation à la fédération générale de l’enseignement secondaire, relevant de l’Union Générale Tunisien du Travail (UGTT), ayant connu une fin heureuse avec la signature, samedi dernier, d’un accord qui a mis fin à un mouvement de revendications et de protestations qui a duré plusieurs mois, il reste à gérer les retombées de ce boycott des examens observé par les professeurs de l’enseignement et qui a porté préjudice à l’effort fournis par les élèves, et leurs professeurs, le long de tout un trimestre.
La question qui se pose serait ainsi de savoir comment rattraper le temps perdu et trouver la formule adéquate qui permet de remédier à cette faille dans le processus éducatif de l’année en cours et réconcilier entre les impératifs pédagogiques et ceux relatifs à la pression exercée par un calendrier scolaire préétablis ?
C’est à cette question que le ministère de l’éducation à chercher à apporter, cet après-midi dans un communiqué publié sur son site officiel, une réponse.
Insistant sur « l’intérêt suprême de l’élève » comme étant le principe sur la base duquel les modifications introduite sur le calendrier des examens scolaires ont été conçues, le ministère de l’éducation n’a pas dérogé à la formule, qui est devenue désormais habituelle et récurrente à chaque année où la tension monte entre les professeurs et leur ministère de tutelle, qui est de fusionner les résultats de deux trimestres (le premier et le second) pour obtenir une moyenne des deux trimestres. Cette moyenne sera ajoutée à celle qui sera obtenue lors du troisième trimestre, le tout divisé par deux, pour obtenir une moyenne annuelle sur la base de laquelle, le passage ou le redoublement de l’élève sera décidé.
En outre, les dates durant lesquels se déroulerons ces examens, ainsi que les vacances scolaires programmées, seront maintenues tel qu’elles ont été annoncées depuis le début de l’année scolaire.
Bien que le ministère n’a pas omis de souligner que les établissements scolaires resteront ouverts pendant les vacances scolaires afin « de permettre aux enseignants de programmer des cours de rattrapage pour les classes concernées par les examens nationaux ». La solution pour laquelle a opté le ministère de l’éducation, semble, encore une fois, puiser dans le registre de la facilité.
En effet, la question délicate, aussi simple soit-elle, à laquelle le ministère de l’éducation, ainsi que le syndicat des professeurs, sont supposés être en mesure d’apporter une réponse, est celle de savoir si la finalité d’une année d’enseignement réside uniquement dans le fait de passer des examens, indépendamment du niveau d’apprentissage supposé être fourni durant toute une année scolaire ? Les examens, aussi importants soient-ils dans un processus éducatif,  ont-ils une valeur pédagogique réelle sans qu’un apprentissage conséquent soit fourni et dont les examens n’en sont en fait que la mesure ?
Une chose est sure, c’est que l’école publique, qui fut des années durant notre fierté nationale, se précipite à un rythme accéléré, dans le gouffre de l’indifférence de ceux qui sont supposés relever son étendard.

 

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